Algérie

Les explications de l'administrateur provisoire Mise sous surveillance bancaire de la Trust Bank Algeria



Les explications de l'administrateur provisoire Mise sous surveillance bancaire de la Trust Bank Algeria
La mise sous surveillance bancaire de la Trust Bank Algeria est due au non-respect des règles de montage de l'augmentation de capital prévues par les lois algériennes en vigueur. C'est l'unique argument mis en avant par l'administrateur provisoire de cette banque étrangère de droit algérien. M. Ali Ameziani, a rapporté, hier, l'APS, explique que «la Commission bancaire a considéré que le montage de l'augmentation de capital de la Trust Bank ne répondait pas à ce que prévoit le règlement 08-04 de 2008 relatif au capital minimum des banques», qui oblige les banques à porter leur capital minimum à 10 milliards de DA. Pour la même source, la Commission bancaire a aussi jugé que les opérations d'augmentation du capital de la Trust Bank «ne se sont pas déroulées conformément à la loi sur la monnaie et le crédit», selon lui. Prié d'être plus précis dans ses explications, M. Ameziani s'est contenté de dire «qu'une banque quand elle augmente son capital, elle doit le faire avec de l'argent frais», c'est-à-dire que l'apport financier apporté par la banque doit être en numéraire. La Trust Bank a-t-elle procédé à un apport financier qui n'est pas de l'argent frais ' La même source s'est contentée de dire que le montage financier n'aurait pas respecté le règlement de 2008 de la Banque d'Algérie. Tenu par l'obligation de réserve que lui impose sa mission, M. Ameziani a indiqué que «quand les choses ne sont pas claires, il vaut mieux ne pas les communiquer (...) pour qu'elles ne fassent pas objet d'interprétation», ou de déformation. Il explique à ce propos que l'augmentation du capital d'une banque se fait selon trois options : soit en numéraire, soit encore par la transformation des réserves de la banque (ses dividendes) en capital, ou aussi des comptes courants des associés en fonds propres. Pour la dernière option, l'actionnaire s'engage à mobiliser une partie de son argent qu'il va consacrer au renforcement des fonds propres de la banque, sans pouvoir accéder ensuite à cet argent. Si les précisions de l'administrateur laissent entendre que la Trust Bank aurait ramené un apport financier d'une autre nature, différent de ceux prévus par les trois options précédentes, il n'en demeure pas moins que sa mise sous surveillance «est une mesure conservatoire», et «non pas une liquidation». En effet, la Commission bancaire, aux dires de M. Ameziani, avait jugé que ce n'était pas «la bonne procédure». «Nous ne reprochons rien de grave à Trust Bank, mais quand une banque fournit des informations qui ne sont pas concordantes avec ce que qui est prévu (par la loi), il faut vérifier avec ses propres moyens», a-t-il dit. «Si nous parlons de non-recapitalisation, la banque aurait été liquidée depuis longtemps, or nous ne sommes pas dans ce cas de figure», indiquent, sur un ton rassurant, les magistrats de ladite Commission. En attendant les résultats de l'investigation, «la Banque d'Algérie a invité les actionnaires de la banque à renforcer la capacité financière de la banque pour lui assurer la continuité», selon M. Ameziani. A cet effet, l'actionnaire principal vient de transférer de l'étranger, 20 millions de dollars, qu'il va mettre à la disposition de la banque, annonce-t-il plus loin. Ce transfert révèle «qu'il y a une réelle perspective pour le développement de cette banque et une réelle volonté de laisser cette banque activer sur le marché algérien, c'est un acquis», a noté ce responsable. «Il y a eu plus de versements que de retraits depuis que la banque est mise sous contrôle», a affirmé M. Hamid Ghiles Hamdi, directeur de la communication de la Trust Bank. «L'administrateur provisoire reçoit quotidiennement les grands clients de la banque pour les informer et les rassurer sur la situation de leur banque», a ajouté M. Hamdi. Créée en 2002, la Trust Bank Algeria a un effectif de 316 employés. L'essentiel des ses capitaux sont détenus par Trust Algeria Investment, Jordan expatriates investments Holding Company et Trust Algeria Assurances et Réassurance. Elle a réalisé en 2011 un résultat net de 1,5 milliard de DA, contre 2 milliards de DA en 2010, selon les chiffres fournis par cette banque.
S. B./APS


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