Algérie

Les experts restent sans voix


Faire face au football ou l'affronter ' Deux options différentes. La fin de saison sera tranchante. Les dossiers explosent, et les dernières déclarations des uns et des autres se croisent et se livrent à des éléments souvent contradictoires.La dernière assemblée générale ordinaire était provocatrice et chaque partie endosse les maillots d'experts pour se hisser à un niveau qu'exigent de pareilles circonstances. Si l'un évoque le gaspillage durant un mandat, l'autre rétorque que «ceux qui sont capables de prendre ma place se manifestent». Voilà une dualité qui crache et qui confirme à la face du monde que la communication, ou encore l'intelligence des gestionnaires est loin d'être cet arbre planté par les anciens présidents de la Fédération algérienne de football, et dont ses fruits n'en profitent à personne. Le clanisme est devenu à la mode, l'arme qui pousse ce football à la dérive s'accélère. On est loin d'assister à une parfaite gestion, celle des grands gestionnaires, où chacun préfère jouer sa carte mobilisatrice au profit de la construction de l'image que réclament ses fans. Les dernières AGO de la LFP et de la FAF auraient pu être cet espace de la réconciliation. On continue, en 2019 à s'interroger sur ce mal et sur ceux qui veulent affaiblir toutes les bonnes stratégies qui gagneraient à regonfler ce sport. Cela saute d'autant plus aux yeux que le contraste est frappant avec ce qui se passe. Le match ASO Chlef-WA Tlemcen, envahissement de terrain, ce qui vaut automatiquement, stipule le règlement, la défalcation de trois points, lorsque les supporters sont sur le terrain... «Sur ce point, l'arbitre a commis une grave erreur celle de ne pas avoir sifflé la fin de la rencontre». Une question froisse les esprits des vaincus, pourquoi l'arbitre ne s'est-il pas déplacé aux vestiaires pour faire ressortir les 22 acteurs ' Le soutien de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel s'est dénoncé et met le feu à sa propre baraque en homologuant le résultat de cette rencontre... «Arrêt momentané du match, mais le match n'a jamais repris !!!», est-il porté sur le procès-verbal de l'arbitre qui a montré ses limites, notamment dans le sens de ses responsabilités... La règle veut que cet arbitre soit sanctionné pour plusieurs rencontres, voire même une saison». On aura beau changé de règlements, faire appel aux meilleurs gestionnaires, à des prix Nobel qui déploieraient des trésors d'imagination pour sortir le football de l'état où il se trouve, ils ne réussiront pas à éviter le naufrage collectif d'où le besoin d'associer les professionnels à l'organisation du football national. Un autre fait qui provoque un autre débat, celui de la santé des joueurs. Le cas du défenseur international algérien du FC Sion, Ayoub Abdellaoui qui souffre d'une malformation cardiaque, indique un journal suisse. Selon l'intéressé, son cas n'est pas inquiétant puisque l'intervention se fera sous anesthésie locale. Cette malformation a-t-elle été décelée ici en Algérie, avant son départ vers l'étranger ' Une réaction du Centre national de la médecine du sport (CNMS) rassurerait les acteurs sportifs, qui sont contents d'avoir eu de ses nouvelles et que l'intervention n'est pas aussi méchante que l'on peut s'y imaginer. Un autre phénomène qui frappe de plein fouet quelques joueurs, en l'occurrence la cocaïne, personne n'en parle, ce qui étonne les observateurs. La dernière AGO aura été, selon eux, une opportunité pour lui consacrer un temps de discussion. Dans ce tourbillon qui fait voler en éclat les destinées de ce football, la date de la Coupe d'Algérie n'est toujours pas communiquée. Voilà un phénomène, extra- FAF, qui dérange les qualifiés. «On joue les matches un peu comme des matches officiels... en attendant la délivrance, mais ceci ne sert pas trop le moral des joueurs. On n'a plus rien à gagner, plus d'objectif à atteindre. C'est l'impression qui se dégage. On n'est pas content de notre jeu, on a beaucoup de lacunes». Pour reprendre une récente déclaration du joueur international Vierra, «c'est vrai que lorsqu'on est dans un grand club, avec de très grands joueurs, qu'on arrive en fin de saison et qu'il n'y a plus grand-chose à jouer, c'est difficile». «La CAN approche, la finale s'éloigne. Notamment en cette période du mois sacré. Non, ne dites surtout pas que c'est un sentiment global d'indifférence qui prédomine», s'interroge un ex-joueur professionnel.
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