Algérie

Les experts divergent sur son poids



Les experts divergent sur son poids
Le marché de la finance islamique « ne représente que 2% du total du bilan des banques algériennes », selon un extrait de l'étude du cabinet algérien Humilis Finance, réalisée en 2012. Toutefois, la croissance des banques islamiques a été plus rapide que celle des autres banques entre 2007 et 2010. Ainsi, pour El Salama Banque, cette croissance a été de 50%, celle de la Bank El Baraka a été de 29%, contre 7% pour le secteur bancaire classique, a indiqué la même étude. Pour l'instant, « le contexte n'a pas changé et nos analyses sont vraisemblablement d'actualité », a affirmé, à Horizons, Liès Kerrar, expert et patron d'Humilis, sans donner le poids de cette finance en valeur. A titre indicatif, à El Baraka Bank El Djazaïr, une croissance des financements et des dépôts bancaires a été relevée entre 2010 et 2012, selon Nacer Hideur, secrétaire général de cette banque. Elle a été de 36,26% pour les banques islamiques et de 31,49% pour le reste du secteur bancaire. Pour les ressources, cette croissance est de 42,40% pour la finance islamique et de 24,34% pour la finance classique, relève-t-on dans un document transmis par la même source. Les financements sont passés de 66.947 millions de dinars en 2010 à 91.227 millions de dinars en 2012. Les dépôts ont augmenté pour atteindre 148.407 millions de dinars en 2012 au lieu de 104.215 millions de dinars deux ans plus tôt. Pour l'ensemble du secteur bancaire, les financements ont évolué de 3.67 000 millions de dinars en 2010 à 4.296.000 millions de dinars en 2012, a indiqué la même source. Actuellement, il existe deux banques dites islamiques sur le marché algérien, Al Baraka El Djazair, agréée en 1990, et Al Salama Algérie, agréée en 2006, ainsi qu'une compagnie d'assurances, Takafull Salama Assurances, créée en 2000 sur initiative d'Al Baraka. Elle est aujourd'hui une filiale du groupe Salama Islamic Arab Insurance Company.En 2014, la finance islamique pèsera 2.000 milliards de dollarsEn 2014, la finance islamique devrait peser 2.000 milliards de dollars dans le monde contre 1.600 milliards de dollars en 2013, selon un rapport publié récemment par Al Huda Center of Islamic Banking and Islamic Economics (CIBE), repris par l'Agence Ecofin. Les actifs financiers islamiques proviendront des services bancaires « halal » à hauteur de 78%, des chèques (sukuk) (16%), de l'assurance (1%), des fonds islamiques (4%) et de la microfinance islamique (1%), a-t-on ajouté de même source. La Malaisie a concentré les deux tiers des émissions mondiales des chèques en 2013, concurrencée par les places de Londres et Dubaï. En Afrique, la Libye, le Maroc, le Sénégal et la Mauritanie pourraient être des places qui enregistreront une croissance dans ce domaine, selon le président d'Al Huda Center of Islamic Banking and Islamic Economics, Muhammad Zubair Mughal, repris par la même agence. L'Inde et la Chine, qui comptent 200 millions de musulmans, pourraient faire leur entrée en 2014, a-t-il ajouté. Le nombre des institutions financières « halal » a dépassé les 600 établissements, opérant dans 75 pays, selon l'agence Ecofin.




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