Les experts algériens attendent toujours les prélèvements de référence

L'absence d'une convention judiciaire entre l'Algérie et l'Ukraine a retardé la procédure de l'identification des victimes du crash de l'avion ukrainien, dans la wilaya de Tamanrasset, a précisé une source judiciare proche du dossier. De ce fait, les autorités algériennes, par le biais du ministère des Affaires étrangères, vont recourir au protocole d'Interpol pour l'identification des personnes. L'identification des victimes de ce drame traîne toujours. Et pour cause, les experts de l'Institut national de criminologie et de la criminalistique (INCC) de la Gendarmerie nationale de Bouchaoui attendent toujours les prélèvements de référence des proches des sept victimes de l'accident, a-t-on appris auprès de l'INCC. En effet, neuf jours après l'accident, les spécialistes en ADN et en empreintes digitales de la GN attendent le transfert des prélèvements des proches des victimes pour procéder à l'approche et à la comparaison. « Les experts ont effectué les analyses de base sur les cadavres calcinés, les restes cadavériques et des objets des victimes collectés sur le lieu du crash, mais il faut passer à l'approche pour mener l'expertise d'identification », a expliqué un spécialiste en ADN qui travaille sur le dossier. Les experts de la GN travaillent selon le protocole d'Interpol. Le directeur de l'INCC, le colonel Sid-Ahmed Bouramana, avait précisé, dans une déclaration à Horizons, que le transfert des prélèvements de référence est soumis à une coordination entre le ministère des Affaires étrangères et les autorités ukrainiennes. L'enquête judiciaire sur les circonstances de cet accident se poursuit toujours au niveau du parquet de Tamanrasset en coordination avec le pôle judiciaire spécialisé de Sidi M'hamed à Alger. Il est à signaler que l'avion relevant de la compagnie aérienne Ukraine Air Alliance avait perdu le contact avec la tour de contrôle de l'aérodrome de Tamanrasset trois minutes après son décollage, soit à 1h44 GMT. L'aéronef, de type Antonov 12, assurait un vol cargo de Glasgow (Ecosse) vers Malabo (Guinée équatoriale), avec plusieurs escales techniques dont les aéroports de Ghardaïa et Tamanrasset.