Algérie

Les exigences de la transition démocratique



Les exigences de la transition démocratique
Le couperet de la commission électorale libyenne est tombé. Il faudra attendre plus de temps que prévu, une semaine plus tard que le calendrier initial, pour connaître les résultats définitifs des législatives déterminants dans la formation du nouveau paysage parlementaire dont il est beaucoup attendu, dans le monde et plus particulièrement dans la région, pour amorcer la sortie du tunnel. La raison ' Un résultat « plus précis », a estimé le président de la Haute commission électorale nationale libyenne, Emad al-Sayeh. Ce sera donc autour du 20 juillet que le verdict final révélera les 184 « indépendants » élus (les listes des partis sont bannies de la compétition) sur les 200 sièges que compte la nouvelle chambre des représentants. Si le fléau de la violence a imposé le recours à un tour pour organiser le vote dans les circonscriptions où les bureaux ont été fermés pour des raisons de sécurité, l'ombre de la fraude à plané sur le scrutin de la dernière chance. Des résultats ont été ainsi annulés dans 24 bureaux. Les premiers couacs du plan de transition, permettant l'émergence de la chambre des représentants en remplacement du très contesté CNG (Congrès national général), plombent les nouvelles institutions en quête de légitimité et appelées à signifier la fin de la main-mise des milices de toutes obédiences en conflit d'intérêts permanent. Le grave précédent du bicéphalisme gouvernemental, traité par voie de justice en faveur de l'exécutif dirigé par Ali Zeidan, traduit les profondes divisions qui minent la transition et rendent caduques les perspectives de dialogue et de réconciliation nationale. Entre le diktat des milices, mettant en coupe réglée l'assemblée sortante sous la pression des armes, et la guerre de tranchées que se livrent les blocs islamistes et libéraux, le changement tant attendu a largement sonné. Il prend toute sa signification dans l'avènement du parlement élu en charge de préparer la constituante nécessairement suivi par des élections générales qui fondent le vrai départ du processus de construction démocratique. Il fonde aussi l'immense attente des Etats voisins (Algérie, Tunisie, Egypte, Soudan, Tchad, Niger) qui se préparent à tenir, à Tunis, le 3e sommet des ministres des Affaires étrangères, les 13 et 14 juillet. Des représentants de la Ligue arabe et de l'Union africaine (UA) sont également attendus pour consacrer le soutien indéfectible à la Libye menacée de chaos. Il s'agit, selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères tunisien, d'« échanger les points de vue sur les formes de soutien que pourraient présenter les Etats voisins à tous les efforts et initiatives libyens visant à lancer un dialogue national libyen et à renforcer les institutions de l'Etat et le processus de transition démocratique en Libye ». Cette forme de solidarité a été réaffirmée par la Ligue arabe qui se déclare soucieuse de la « situation en Libye et ses retombées sur les pays voisins ». A Tunis qui prend le relais d'Alger et de Malabo (Guinée équatoriale), la Ligue entend présenter une « vision arabe » pour cristalliser sa contribution à tout effort aux plans arabe, régional et international garantissant le rétablissement de la sécurité et de la stabilité en Libye et l'édification des institutions constitutionnelles de l'Etat, comme l'a réaffirmé le secrétaire général, Nabil El Arabi, lors d'une conférence de presse conjointe, lundi, avec le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Abdelaziz, et en présence de l'émissaire de la Ligue arabe pour la Libye, Nasser al Qodwa nouant des contacts pour favoriser une approche commune entre la Ligue arabe et l'UA. Elle se dit prête à accueillir un dialogue des parties libyennes. Des motifs d'espoir ' La transition en Libye de l'« étape de la révolution à celle de la reconstruction n'est pas facile », a assuré le ministre libyen des AE, Mohamed Abdelaziz, qui attend beaucoup de la réunion de Tunis où les parties arabes et africaines pourraient parvenir à une vision intégrée sur le diagnostic de la situation en Libye. Le défi de la transition démocratique et la nécessité d'une sortie de crise consensuelle l'exigent.




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