Samedi et
dimanche un bras de fer. L'avenue de Roumanie (Djenène Tchina) a été le théâtre
d'une confrontation, heureusement sans violence, entre les forces de l'ordre et
des familles exclues du bénéfice de logements neufs dans le cadre de la dernière
opération de délocalisation, qui a visé ce quartier populaire situé dans le
périmètre urbain de la ville de Constantine. En effet, samedi matin, des
dizaines de femmes appartenant à ces familles ont bloqué, durant deux heures,
cette artère à forte circulation au niveau de l'ancienne mosquée (à moitié
démolie après la délocalisation des habitants), en y posant des blocs de pierre
et autres matériaux. La police n'a pas tardé à intervenir pour dégager la voie,
puis a appréhendé plusieurs femmes qui furent conduites au commissariat pour
audition. Elles furent par la suite relâchées.
Mais en fin de journée, les familles
concernées sont revenues à la charge, avec hommes, femmes et enfants, en
plantant cette fois des tentes sur la placette de la mosquée dans l'intention
d'y passer la nuit. Ces familles ont dit vouloir attirer, de la sorte,
l'attention des autorités et l'opinion publique sur le silence de la commission
de wilaya sur les recours qu'ils ont déposés auprès d'elle et à propos desquels
ils n'ont eu aucune suite. Les services de sécurité sont alors intervenus pour
les déloger en arrêtant 7 hommes, qui furent conduits au commissariat pour
audition, puis relâchés quelque temps après. Mais les familles protestataires
sont revenues encore à la charge dimanche matin, cherchant à bloquer la route.
Là encore, la police est intervenue pour les en dissuader. La situation dans
cette ancienne cité, vidée de ses habitants, est demeurée calme durant toute la
journée d'hier. Mais de l'avis des riverains, elle est toujours incertaine tant
que les contestataires n'ont pas trouvé d'interlocuteur officiel pour obtenir
des réponses à leurs recours, qui ont été probablement rejetés, disent-ils.
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Posté Le : 07/06/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : AM
Source : www.lequotidien-oran.com