Algérie

«Les examens du baccalauréat se sont déroulés dans le calme et la sérénité»



«Les examens du baccalauréat se sont déroulés dans le calme et la sérénité»
C'est un directeur de l'éducation à la joie non dissimulée, soulagé par les bonnes conditions de déroulement des examens et de la sérénité qui a prévalu tout au long de cette «longue» semaine, qui a rencontré, jeudi soir, la presse dans son bureau pour faire le point sur les cinq jours.Pas moins de 9185 candidats dont 3215 filles de la wilaya de Ghardaïa devaient plancher sur leurs sujets, parmi eux 2906 candidats, dont 1124 filles, étaient inscrits en candidats libres. Répartis sur 32 centres d'examen, les 9185 candidats ont été parfaitement entourés par 2007 encadreurs et 222 observateurs, généralement des cadres du secteur venant des autres wilayas du pays, qui ont veillé au bon déroulement et à la régularité des conditions de travail au niveau de tous les centres.Satisfecit«Je suis heureux de vous annoncer que nous n'avons rencontré aucun problème majeur durant ces cinq jours de passage d'examens. A ce titre, je tiens absolument à féliciter les associations de quartiers, les associations de parents d'élèves et les imams de toutes les mosquées de la wilaya de Ghardaïa qui ont fait un superbe travail d'apaisement de la situation. Ce qui n'était pas facile au départ, mais lorsque les efforts des hommes de bonne volonté, de sagesse et de paix se conjuguent, le résultat ne peut être que positif et la preuve vient d'en être magnifiquement administrée», lance à la cantonade AzzedineDjilani, le directeur de l'éducation de la wilaya de Ghardaïa, qui ajoute : «Il ne faut surtout pas occulter les efforts consentis par les enseignants et professeurs qui, malgré le danger auquel ils étaient exposés quelquefois, ont continué d'exercer leur noble métier et ont tout fait pour continuer à dispenser les cours aux élèves, particulièrement à ceux qui étaient à la veille de passer des examens de fin de seuil dans les trois paliers. C'est à tous ceux-là que je voudrais, à travers vous, rendre hommage aujourd'hui pour leur dévouement et à leur contribution à la réussite de cet important examen dan la vie des jeunes qui se préparent à rejoindre les bancs de l'université.»TricheEntouré de son chargé de communication et de quelques cadres du secteur, il a par ailleurs rejeté toutes les accusations de triche à grande échelle que la rue ghardaouie ne cesse de colporter. «Je vous assure que nous n'avons reçu aucun rapport ni information sur ce phénomène de la part du moindre des responsables des 32 centres d'examen au niveau de toute notre wilaya.» Il a par ailleurs réfuté l'accusation qu'un responsable d'établissement au niveau de la commune de Ghardaïa ait renvoyé une équipe médicale composée d'un médecin, d'un psychologue et d'une infirmière, qui étaient désignés par leur tutelle pour veiller à la santé des candidats et du personnel d'encadrement, qu'il aurait, semble t-il, ou du moins l'un de ses membres, suspecté d'avoir essayé «d'aider» des candidats. Par ailleurs, il a annoncé que trois candidats au niveau des lycées Fillali de Mermed, Moufdi Zakaria de Béni Izguène et le lycée de Bouhraoua ont été victimes de malaises. Rapidement pris en charge par les équipes médicales et la Protection civile, mobilisés sur place, ils ont cependant réintégré leurs places et poursuivi leurs examens.Prise en chargeLe wali de Ghardaïa a donné instruction pour la prise en charge des candidats libres d'El Ménéa qui ont fait un déplacement de 270 km pour réaliser leur rêve de décrocher ce diplôme et entrer à l'université. Pendant toute la durée des examens, ils ont été pris en charge tant pour la restauration que pour l'hébergement. Ce qui a atténué, un tant soit peu, de leur stress et de l'éloignement familial. Malgré tout, cet apport matériel et logistique au 4e jour, pas moins de 605 candidats libres manquaient à l'appel, soit une proportion de 20,80% des inscrits, alors que dans les rangs des scolarisés, ce sont 80 inscrits qui manquaient à l'appel soit un taux d'absentéisme de 1,27 %. Le directeur de l'éducation qui n'a eu de cesse d'afficher son satisfecit révèle que la ministre de l'Education nationale était chaque jour en contact avec lui, s'informant des conditions de déroulement des examens. «Elle est très contente du travail effectué par toutes les parties, notamment les services de sécurité qui ont fait un grande effort de mobilisation de moyens et d'hommes partout dans les alentours des centres d'examen, mais aussi et surtout sur tous les itinéraires empruntés par les candidats et leurs accompagnateurs. Ils ont joué un grand rôle dans la réussite de ces examens.» Libérés du stress, du trac et de l'angoisse des épreuves, les candidats devront faire face maintenant à la longue attente de la proclamation des résultats prévue pour le 6 juillet prochain.Ghardaïa, une situation sécuritaire précaireRappelons que la vallée du M'zab a vécu, entre décembre et février, des journées sanglantes avec la mort de 7 personnes et la destruction, l'incendie et pillage de centaines de maisons, de magasins, d'infrastructures et de mobilier urbain. A ce titre, beaucoup d'infrastructures pédagogiques dont des écoles, des collèges et des lycées ont été le théâtre de violence physique et verbale durant ces derniers mois. Plusieurs d'entre eux ont fait les frais de la violence des émeutiers qui les ont pillés, saccagés et pour certains incendiés. L'absence de transport et le manque de sécurité ont accentué la désertion des établissements par les élèves. Beaucoup d'enseignants se sentant menacés dans leur intégrité physique ont alors déserté leurs établissements. Malgré les sit-in et les mouvements de protestation pour décider d'un seuil spécial pour la région, le ministère de l'Education a maintenu le seuil décidé pour tout le territoire national, cédant simplement sur le changement de certains lieux d'examen à la demande des candidats. La situation s'est encore aggravée avec le retrait des enseignants et surtout le refus des élèves quant à la scolarisation commune. Le boycott des cours décidé par les associations des parents des élèves a fini par donner le coup de grâce à l'année scolaire. Ce qui a provoqué des centaines de transferts des lycéens qui voulaient absolument changer de structure pédagogique de façon à séparer les élèves des deux communautés. Mais entre-temps, l'énorme retard dans les cours se devait d'être rattrapé. Ce qui n'a pas été simple pour tous les candidats, notamment ceux ayant été touchés dans leurs demeures par les agressions et les incendies.




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