Les Examens du baccalauréat ont débuté hier
Les épreuves étaient « abordables » Près de 700 000 candidats se sont présentés à l?examen du baccalauréat. 110 000 surveillants ont été répartis dans 2070 centres prévus à cet effet. La journée d?hier a été chaude. L?est-elle aussi pour les candidats au baccalauréat. Au sortir de l?examen de l?après-midi, tous avaient la gueule de bois, signe d?une veille de bachotage poussé. Pas question de les apostropher. Au lycée Idrissi (Alger), transformé en centre d?examen pour filières littéraires, les lycéens se rassemblaient pour discuter entre eux? Au menu de cette première journée, les matières d?arabe et d?anglais. Auteur égyptien, sur lequel se sont cassées les dents ou plutôt les plumes de plusieurs de nos lycéens, El Akkad a été encore servi cette année aux littéraires. « On ne s?y attendait pas. La plupart de nous se sont focalisés sur les seuls poètes. Le sujet traite du renouveau chez ces derniers. On a consommé tout le temps qui nous est imparti », soutient Zoubir Soumeya, le regard ailleurs. « On voulait que le sujet soit sur des auteurs plus modernes », se reprend-elle. Moins tendu, Hamza Karoui, du même lycée qu?elle (Palais du peuple de Bobillot), relève que l?examen était « abordable ». L?autre sujet de l?après-midi traite de l?actualité : la guerre en Irak. « On a eu pendant l?année des sujets encore plus difficiles. Je ne suis pas resté jusqu?à la fin », assure-t-il. Sur les conditions du déroulement de l?examen, nos deux interlocuteurs diront que l?établissement avait assuré le nécessaire. Il reste que la tradition de munir les classes en bouteilles d?eau n?a pas été respectée. Tout sourire, Soumeya espère aller en sciences politiques tandis que Hamza avoue qu?il n?est pas encore décidé sur ses projets d?avenir : « Peut-être l?étranger, ça me tente. » La mine défaite, Semraoui Amine assure que l?examen d?anglais était difficile. « Et dire que je n?ai dormi qu?à minuit passé et que je me suis réveillé à 4h. Mes parents étaient à mes petits soins. » Tiha est catégorique : étant en classe de maths, cette candidate est heureuse que le sujet soit facile, sauf qu?elle avait omis de traiter « un petit point ». « Sans conséquence », s?est-elle empressée de dire. Le rêve de celle qu?on surnomme Siham est de devenir pilote. « Il est tout près », lance-t-elle, sans gêne. Dans cette journée, l?angoisse est aussi du côté des parents. Accoudé à la balustrade du nouveau stade en chantier, M. a les yeux rivés sur l?entrée de l?établissement. « L?année dernière, ma fille avait raté de peu l?examen. Elle était affectée par ma blessure. Ce sera bon cette année », soutient-il. Les candidats appréhendent les matières à venir (mathématiques et histoire-géo aujourd?hui). « Espérons que non », assurent-ils.
Posté Le : 10/06/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nadir Iddir
Source : www.elwatan.com