Algérie

Les ex-otages réclament leurs droits



Restés otages pendant près de 11 mois, les marins à  bord du navire qui travaillaient pour un affréteur jordanien, n'ont pas perçu leurs salaires depuis près de 15 mois. Libérés en novembre dernier, ils vivent dans l'«incertitude». «Nos salaires n'ont pas été versés depuis 15 mois et les indemnités que l'employeur devait verser n'ont pas été honorées», atteste Benmoussa Ahmed, mécanicien à  bord du MV Blida. «Nous avons vécu le martyre auprès des pirates somaliens, mais nous sommes aujourd'hui en train de vivre l'enfer, vu le retard accusé dans le versement de nos salaires et indemnités», expliquent les trois marins venus de Annaba, Beni Saf et Jijel. Ils dénoncent «la discrimination caractérisée» pratiquée par leur employeur qui n'a pas adopté la même attitude vis-à-vis de leurs collègues ukrainiens, jordaniens, indonésiens et philippins qui étaient également à  bord du vraquier battant pavillon algérien. «Nous avons eu des contacts avec nos anciens collègues qui ont confirmé qu'ils avaient perçu leurs salaires et indemnités. Nous sommes indignés du fait que seuls les Algériens ont été lésés», accusent les trois protestataires, qui comptent saisir les instances compétentes pour faire valoir leurs droits. «C'est de la discrimination», estiment-ils. «Nous savons que le navire est toujours au Kenya, ce qui veut dire que tout espoir d'être rappelés pour reprendre le travail à  bord est à  écarter. Nous réclamons le paiement complet de nos salaires et exigeons une indemnité pour les dommages que nous-mêmes avons subis durant 11 mois et pour les souffrances infligées alors que nous étions otages.»
 


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