Il s'agit, dans cet article, d'appréhender les changements en cours dans
le secteur des IAA et de dessiner, sur cette base, ses évolutions
possibles à moyen terme. Le point de départ de la réflexion est le
constat, vérifié par les données statistiques disponibles, de l'importance
grandissante de ces industries tant du point de vue de leur contribution à
la création de richesses et d'emplois que du point de vue de leur
participation active dans l'approvisionnement des populations en
produits alimentaires. Par ailleurs, ces industries ont la particularité
d'être naturellement adossées à l'agriculture, autre secteur important de
l'économie nationale. Aussi, l'impact positif attendu des réformes qui y
sont engagées devraient aller bien audelà
de la sphère alimentaire pour
englober l'économie algérienne dans son ensemble. Compte tenu de
leur «poids» dans l'économie, il est en effet raisonnable d'espérer voir
les IAA constituer le noyau d'un système économique national solide,
productif et compétitif. Elles pourraient, à la faveur des réformes
économiques, jouer le rôle moteur conféré autrefois aux industries
lourdes réputées «industrialisantes». Or, les résultats obtenus jusqu'à
présent sont encore insuffisants et sont même décevants pour ce qui
concerne les entreprises agroalimentaires publiques. Globalement, leur
production croît à un rythme lent, les emplois reculent, et leurs
performances économiques et financières ne se sont pas améliorées
malgré les réorganisations institutionnelles successives et les nombreux
«assainissements financiers» dont elles ont bénéficiés. En quête d'une
autonomie de gestion introuvable et en butte à un arrêt brutal des
investissements productifs de la part de l'Etat, ces entreprises éprouvent
de plus en plus de difficultés à s'adapter et à maîtriser les changements
qui affectent leur environnement.
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Posté Le : 24/12/2021
Posté par : einstein
Ecrit par : - Boukella Mourad - Bouaita Ahmed
Source : Les cahiers du CREAD Volume 18, Numéro 61, Pages 5-29