Algérie

Les évènements phares de 2013



Les évènements phares de 2013
L'année 2013 a été marquée par de nombreux évènements politiques et économiques. On cite ici quelques-uns par ordre chronologique.16 janvier : L'attaque de TiguentourineL'année 2013 se termine, et l'un des souvenirs phares qui a marqué l'esprit des Algériens est, sans doute, la prise d'otages spectaculaire sur le site gazier de Tiguentourine à In Amenas. Les terroristes ont attaqué le 16 janvier dernier le complexe gazier de Tiguentourine, à In Aménas, après avoir fait irruption sur le territoire algérien muni d'un arsenal de guerre très important. . Nos compatriotes, ainsi que des citoyens des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, de France, du Japon, de Norvège, d'Irlande et d'autres pays se sont retrouvés parmi les otages. Suite à l'opération menée par l'armée algérienne, avec un très haut niveau de professionnalisme, la plupart des otages ont été libérés, la destruction projetée du complexe par les assaillants a été avortée et les terroristes ont été neutralisés.La prise d'otages a commencé le 16 janvier 2013 à l'aube, lorsqu'un groupe d'une quarantaine de terroristes fortement armés, équipés d'armes récupérées en Libye à bord d'une dizaine de 4x4. Une semaine auparavant, une soixantaine de jihadistes ont quitté Aguel'hoc, au Mali pour la Libye, de là ils ont reçu un groupe d'appui pour lancer l'attaque sur In Amenas. L'opération débute par l'attaque d'un autobus transportant des travailleurs expatriés, principalement japonais, qui quitte le site d'une plateforme gazière coexploitée par BP, Statoil et Sonatrach à In Amenas, près de la frontière libyenne. Cette attaque échoue grâce à la riposte de l'escorte du bus mais un Algérien, un Britannique et trois Japonais sont tués.Après cette première action, le groupe se dirige vers la base-vie et en enfonce la porte d'entrée avec une voiture-bêlier. Les terroristes ont peut-être bénéficié de complicités et d'informations pour s'introduire si facilement sur le site, notamment de la part d'un des preneurs d'otages, qui était un ancien salarié du site gazier. Un des otages algériens capturé par le MUJAO à Gao, au Mali, en avril 2012, aurait également donné des informations aux jihadistes. Plusieurs centaines de personnes essentiellement algériennes, mais aussi une centaine d'Occidentaux de nationalités norvégienne, autrichienne, roumaine, japonaise, française, américaine et britannique, employés de la base et sous-traitants, sont pris en otage par les terroristes, qui visent d'abord à prendre des otages étrangers. Les terroristes minent également les alentours de la plateforme.Le 17 janvier 2013, en fin de matinée, des jihadistes tentent une sortie avec cinq ou six 4x4, dont plusieurs sont chargés d'otages. Un hélicoptère Mil Mi-24 intervient vers 14 h 25 et bombarde le convoi. Trois ou quatre véhicules sont détruits, plusieurs terroristes sont tués, ainsi que des otages, les deux véhicules rescapés se replient sur le site.L'hélicoptère se rapproche alors de la zone de vie, tandis qu'au sol, les forces du GIS, du DSI et du 18e régiment parachutiste commando progressent sur la base-vie et abattent 11 jihadistes, dont Abou al-Baraa. Durant ces combats, des otages périssent, d'autres sont libérés. Certains otages étrangers ainsi qu'une trentaine de travailleurs algériens ont réussi à échapper des mains de leurs ravisseurs à l'aube et s'enfuient pendant l'assaut. Dans la nuit du 17 janvier 2013, les forces spéciales algériennes disent avoir repris le contrôle de la base-vie du site, mais pas encore de l'usine, où se sont retranchés plusieurs preneurs d'otages. Le samedi 19 janvier à la mi-journée a eu lieu le deuxième assaut de l'armée algérienne, cette fois contre l'usine où sont encore retranchés une dizaine de terroristes avec des otages. Cette offensive se termine tragiquement : 7 otages étrangers sont exécutés par leurs ravisseurs et ceux-ci sont abattus par l'armée. Bilan de l'attaque Le 19 janvier, les autorités font état d'un premier bilan de 32 islamistes morts, ainsi que 23 otages, en précisant avoir libéré 685 employés algériens et 107 ressortissants étranger. Les corps d'autres otages étrangers sont retrouvés lors de la fouille du site. Le 21 janvier, le Premier ministre Abdelmalek Sellal annonce un nouveau bilan officiel d'au moins 37 étrangers, un Algérien et 29 assaillants tués. Selon le bilan définitif, 32 jihadistes sont tués et 5 sont capturés, les pertes des militaires algériens ne sont que de huit blessés légers. Depuis, les expatriés n'ont toujours pas repris le travail. 12 août : Mandat d'arrêt international contre Chakib Khelil Un des autres évènements qui ont marqué les Algériens est le mandat d'arrêt international lancé contre l'ancien ministre algérien de l'Energie, Chakib Khelil, son épouse, deux de ses enfants ainsi que Farid Bedjaoui, neveu d'un ancien ministre des Affaires étrangères. Il quitte pourtant l'Algérie par le salon d'honneur de l'aéroport d'Oran.C'est le procureur général près la Cour d'Alger qui avait annoncé la nouvelle le 12 août 2013, dans une déclaration à la presse. L'annonce intervient alors que dans les médias algériens plusieurs articles ont fait une comparaison entre l'avancée et la transparence de la procédure judiciaire entre Italie sur l'affaire de pots-de-vin versés par Saipem entre 2007 et 2009 pour l'obtention de 7 contrats en Algérie d'une valeur globale de 8 milliards d'euros. Les montants des pots-de-vin versés sont estimés, selon la procédure italienne à 197 millions de dollars. Des " commissions " versées à la Pearl Partners Limited basée à Hong Kong, propriété de Farid Bedjaoui que la presse italienne présente comme le " bras droit " de Chakib Khelil dans ces affaires troubles. En Italie, l'alter-ego de Farid Bedjaoui, Pietro Varone, présenté comme une pièce maitresse du système de corruption mis en place est en prison depuis le 28 juillet. Il a présenté le 13 août 2013 une demande de libération devant les juges qui ont, jusqu'au 16 août pour trancher. 24 décembre: Abdelmoumene Khelifa extradé vers l'AlgérieL'année 2013 aura été marquée dans le domaine judiciaire par un événement de taille avec l'extradition de l'ancien milliardaire déchu, Rafik Abdelmoumène Khelifa, après une longue bataille juridique menée par la justice algérienne.La justice britannique avait accepté l'extradition sur la base de faits "strictement criminels" et de "fraude", estimant que "même si le système judiciaire algérien est différent du système britannique, il offre les garanties exigées par la convention européenne des droits de l'homme en matière de procès équitable".L'acceptation par le Royaume-Uni d'extrader vers l'Algérie Abdelmoumène Khelifa reposait sur la présentation, par la justice algérienne, d'un dossier à la fois ficelé et appuyé par des pièces et des documents probants.Le ministère de la Justice avait assuré que "dans le cas où Khelifa sera extradé, il bénéficiera d'un procès équitable et sera jugé dans un délai raisonnable, conformément à la loi et dans le strict respect des obligations découlant de l'accord d'extradition avec le Royaume-Uni et des assurances diplomatiques présentées aux autorités britanniques". Ayant fait l'objet d'un mandat d'arrêt international, Abdelmoumène Khelifa, qui s'est réfugié en Grande-Bretagne depuis 2003, a été extradé vers l'Algérie, "conformément aux procédures légales et aux dispositions de la convention judiciaire" entre l'Algérie et le Royaume-Uni, avait expliqué le ministère de la Justice.Pour des mêmes juristes algériens, cette extradition, longtemps revendiquée par les autorités, mais aussi les clients victimes de la banqueroute d'El-Khalifa Bank, une des entreprises du groupe, dans ce qui a été qualifié "l'arnaque du siècle", constitue une "grande victoire" pour la justice algérienne et dénote de la confiance dont jouit auprès de son homologue britannique. Fils de l'ancien ministre Khelifa Laroussi des années 1960, Abdelmoumène avait bâti, à la fin des années 1990, son empire financier qui comportait, notamment El-Khalifa Bank, la compagnie aérienne Khalifa Airways, les chaînes de télévision Khalifa TV et KNews, l'entreprise de location de voitures Khalifa Rent Car et bien d'autres.Le groupe Khalifa a connu une ascension fulgurante qui lui avait permis d'engranger des sommes faramineuses atteignant un chiffre d'affaires avoisinant 1 milliard de dollars. Emporté par les signes d'une richesse excessivement fastueuse, le groupe Khalifa devient, en 2001, le sponsor majeur du club de football français, l'Olympique de Marseille, avec lequel il avait signé un contrat de parrainage pour un montant estimé à quelque 16 millions d'euros.Abdelmoumène Khelifa s'était également distingué par les cérémonies et les soirées somptueuses qu'il organisait dans des salons luxueux et auxquelles étaient conviés des artistes et des stars du cinéma et du football dans le monde. La chute de l'"empire" Khalifa avait commencé à la fin de 2002 lorsque la Banque d'Algérie découvre un trou financier de 3,2 milliards de dinars (plus de 40 millions de dollars) dans la caisse principale d'El-Khalifa Bank, à la suite d'irrégularités dans la gestion des dépôts. La justice a été saisie sur cette affaire après que les nombreuses inspections effectuées au niveau des agences d'El-Khalifa Bank eurent révélé des cas de "transgression de la loi et des irrégularités dans le fonctionnement et la gestion" de cette banque.La débâcle se confirme avec l'arrestation de l'un des proches collaborateurs d'Abdelmoumène Khelifa au niveau de l'aéroport international Houari-Boumediene, alors qu'ils s'apprêtaient à s'enfuir à l'étranger.La faillite de la banque a fait perdre 200 milliards de dinars à des entreprises publiques et des organismes nationaux. 523 millions de dollars avaient été transférés illégalement à l'étranger par Khelifa et ses collaborateurs.




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