« Les évènements n'ont rien d'idéologique ou de politique »

Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Maîre Farouk Ksentini, compte se rendre, dans les prochains jours, à Ghardaïa, « pour prendre le pouls » de cette ville secouée la semaine dernière par des échauffourées entre jeunes. « Des représentants des communautés ibadite et malékite de Ghardaïa sont venus me voir la semaine dernière et je leur ai promis de répondre positivement à leur invitation », a-t-il indiqué, hier, à Horizons, rappelant que ces affrontements relèvent d'un vieux contentieux. Selon lui, cette ancienne « querelle » est en train de prendre des proportions alarmantes et il faut absolument calmer la situation entre les deux communautés, qu'il qualifie de « respectables », pour qu'elles continuent à vivre ensemble dans la sérénité « comme par le passé ». Me Ksentini considère ce conflit « comme une véritable bombe » qu'il va falloir « désamorcer et neutraliser » dans les plus brefs délais. Pour ce faire, il recommande d'ouvrir un débat sérieux entre les deux parties pour solutionner définitivement ces mésententes toujours de mise entre des citoyens d'une même ville. A ses dires, ces « querelles n'ont rien d'idéologique ou de politique ». « Ce sont des disputes de voisinage tout simplement qui doivent rester dans leur véritable dimension », affirme le président de la CNCPPDH. Durant sa visite à Ghardaïa, il va rencontrer les deux parties pour transmettre « fidèlement » les doléances des antagonistes au président de la République. « Je ne peux pas déborder le cadre qui est le mien et je ne veux pas me substituer au Premier ministre qui a très bien fait de recevoir les représentants de ces deux communautés », souligne-t-il.