Algérie

Les étudiants toujours en vacances


Les étudiants toujours en vacances
En effet, depuis déjà plus de six semaines, l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger n'a pas encore entamé son année universitaire.Les motifs invoqués par les étudiants, tous niveaux confondus, sont liés aux problèmes de logistique relatifs à l'hébergement des étudiants internes en résidences universitaires. Un problème récurrent qui a déjà été soulevé lors du dernier mouvement de grève de janvier et février dernier, suite auquel le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, avait mis en place une commission mixte, qui avait pour mission essentielle de revoir le statut de l'école, «de travailler pour la mise en place du système LMD, la refonte du système pédagogique et l'amélioration de la gestion logistique au sein de l'établissement».
Dans un communiqué transmis à notre rédaction, signé par la cellule de communication des étudiants des beaux-arts, il est précisé qu'afin de solutionner la problématique budgétaire, statutaire et logistique qui gangrène l'ESBA, une série de séances de travail ont été organisées, par la tutelle depuis mars dernier, et ce, en réponse au mouvement protestataire estudiantin.
«L'initiative prise par M. le ministre de la culture, ayant pour but de responsabiliser la double tutelle en charge de l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger, à savoir le ministère de la culture ainsi que le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, fut annoncée officiellement le 13 février 2017 en présence des services de presse nationale et officialisée par un procès-verbal délivré le lendemain en marquant de ce fait, l'arrêt d'une grève de la faim».
L'ensemble des étudiants estime que les collaborations ministérielles n'ont pas été à la hauteur des promesses émises compte tenu de l'absence des représentants du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique lors des séances de travail. «La feuille de route communiquée par la tutelle assurait le solutionnement des revendications émises au plus tard le 1er juin de la même année afin d'écarter définitivement les obstacles qui menacent nos années universitaires, et ce, à chaque rentrée.
C'est la politique de l'autruche qui est de rigueur, les structures responsables des beaux-arts s'accusant à tour de rôle jusqu'au désarmement total de l'étudiant. Par incompétence, négligence, ou encore par volonté d'étouffer cette école et ce qu'elle peut produire, le résultat est le même, nous nous retrouvons à attendre indéfiniment».
Cette situation chaotique qui perdure dans le temps prive, ainsi, les étudiants de leur formation, sachant pertinemment que les mois de retard seront difficilement récupérables, mais «fait également douter certains d'entre nous d'une perspective de réussite dans un domaine dans lequel l'avenir est incertain. En témoigne, le pesant taux d'abandon, qui ne cesse de grimper. Un épais brouillard encercle chaque étape de notre cursus, de son début à sa fin», conclut le communiqué en question.
Alya M'Hari, étudiante en deuxième année céramique, confie, qu'aucun interlocuteur crédible n'est disponible au niveau de l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger. «Le directeur étant malade, l'intérimaire refuse de communiquer avec nous. Les ateliers sont fermés. Ils nous empêchent d'avoir une initiative de travail». Notre interlocutrice indique que pour porter haut leurs revendications, le collectif d'étudiants a opté, dans un premier temps, de se rapprocher de la presse, pour «exercer une pression sur les ministères qui sont censés s'occuper de nous».
Il est à noter que si le problème perdure, les étudiants de l'ESBA comptent bien avoir recours à d'autres actions, comme, entre autres, lancer des actions au niveau du Salon de l'étudiant. Pour de plus amples explications, nous nous sommes rapprochés du ministère de la Culture, qui s'est montré plutôt optimiste sur le dénouement de cette affaire. Notre source affirme que les étudiants ne résideront pas dans des cités universitaires-comme annoncé préalablement- mais ils seront hébergés au niveau de l'Office du village des artistes, à Zéralada. Notre source précise également que tous les problémes liés à la pédagogie seront réglés incessamment et définitivement et que la rentrée universitaire s'effectuera prochainement, et ce, dans de meilleures conditions.
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