Algérie

Les étudiants se démarquent



Pour la célébration du 63ème anniversaire de la journée nationale de l'Etudiant du 19 mai 1956, les universitaires algériens ont observés plusieurs rassemblements et marches à travers tout le territoire national. Des marches programmées depuis quelques jours, coïncidant ainsi avec le mouvement de protestation estudiantin conduit en soutien à la révolte populaire du 22 février dernier. Ils ont affirmé encore une fois leur sens de l'engagement en tant que militants pour le changement radical du système politique du pays et pour l'indépendance de l'Algérie. Rendant ainsi en cette conjoncture « délicate » hommage à leurs aînés qui ont toujours lutté pour la dignité et la liberté.Un sentiment de résistance gagne le mouvement des étudiants de jours en jours. Ni le jeûne, ni la chaleur ne les ont empêchés de descendre dans les rues d'Alger centre pour marcher, aux côtés de leurs aînés qui les ont parrainés, lors de cette nouvelle parade. En une semaine, les étudiants ont investi trois fois la rue pour exiger la rupture « certaine » avec le pouvoir en place, qui refuse de céder et faisant fi des revendications du peuple. a un mois et demi des élections présidentielles et en absence de consensus populaire et solution avérée à la crise, les étudiants conscients de cette réalité intensifie leur mobilisation afin de renouveler à chaque occasion, la nécessité d'amorcer « rapidement la phase de la transition ». Un passage plus que nécessaire pour ne pas aller vers un vide constitutionnel à répercussion désastreuse sur l'avenir du pays et de cette élite qui n'hésite pas à sacrifier son année universitaire pour réclamer ses droits. La manifestation des étudiants est devenue un rituel chronique pour les étudiants algériens. Elle fait partie des actions quotidiennes contre les symboles du système politique qui s'accroche aux élections présidentielles tant contestées par le peuple. En hommage à leurs aînés, les étudiants ont entamé hier le premier jour de la semaine par une mobilisation sur le thème particulier de « la lutte en nom de la liberté et de la dignité et le combat continu ». Dès la matinée, les étudiants afflués sur Alger centre pour occuper leur place emblématique du « Hirak », la Grand Poste avant de sillonner les grandes artères du centre d'Alger, comme à l'habitude. Malgré la présence d'un dispositif important de policiers, les étudiants ont crié leur mal de vivre dans le calme, démontrant à l'occasion et pour la énième fois leur attachement à la liberté et à l'indépendance de leur pays, du colon intérieur qui s'est enraciné depuis des décennies, sombrant le pays dans un état cataclysmique, irréversible à moyen terme. L'objectif de la marche et la persévérance des étudiants algériens est de se réapproprier le pays et le libérer, une fois de plus, du colonisateur. Différent de celui de 1956, mais qui a hérité de ses systèmes politique. La nouvelle génération refuse toute dépendance à un système anachronique qui ne correspond pas à leur avenir. Mardi, 19 mai a été marqué par une mobilisation exemplaire d'une génération consciente des enjeux politiques et économiques qu'encourent le pays en absence de solution à la crise. Des portraits de Taleb Abderrahmane, de Ben Youcef Benkheda et d'autres figures emblématiques de l'université algériennes devenues des icônes de la lutte pour la liberté et la dignité des étudiants. Une journée pleine d'émotion et d'espoirs s'est encore achevée dans l'indécision et l'incertitude qui planent sur l'avenir du pays. Malgré leur inquiétude, ils ont réitéré leur détermination à atteindre leur objectif et à maturer le projet populaire aux côté de leurs aînés.


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