Algérie

Les étudiants reviennent à la charge



Plusieurs pharmaciens risquent des poursuites judiciaires en cas de vente des psychotropes, interdits à la commercialisation vu leur répercussions sur la santé. Cependant, en l'absence d'une nomenclature de ces médicaments jugés délicats et dangereux, les pharmaciens se retrouvent dans des situations embarrassantes.En effet, le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo) a organisé, à Alger, une journée d'information sur le sujet des psychotropes et des stupéfiants, où ce syndicat a appelé à l'accélération de la publication de la liste des psychotropes destinés à des fins sanitaires dans le but de protéger le pharmacien et le malade. Par la même occasion, le président du Snapo, le Dr. Messaoud Belambri a affirmé que cette situation prend de l'ampleur de plus en plus et devient inquiétante, la majorité des pharmaciens, ces dernières années se sont retrouvés entre «le marteau et l'enclume», notamment avec la vente de médicaments non inscrits dans la liste des psychotropes, à l'instar du Prégabaline classé par la justice comme substance psychotrope, ce qui a entraîné, a-t-il ajouté, «l'emprisonnement de plusieurs pharmaciens ayant vendu ces produits dans plusieurs régions du pays».
Le ministère de la Santé a élaboré des textes de loi pour actualiser cette liste qui pose toujours «problème aux pharmaciens au point où certains d'entres eux refusent de vendre ces produits en raison des pratiques qui ont causé l'emprisonnement de certains», a souligné le même responsable. Ce "vide juridique" dans la gestion des psychotropes destinés à des fins sanitaires et l'absence d'une liste détaillée de ces produits, a contribué à l'enregistrement de plusieurs lacunes sur le terrain et à l'emprisonnement du pharmacien sans que ce dernier ne soit impliqué», a ajouté
M. Belambri.
Rappelant certaines dispositions de la loi 04-18 du 25 décembre 2004 régissant les psychotropes, le président du Snapo a affirmé que le ministère de la Santé avait promulgué en 2015 dans le Journal officiel, un décret relatif à ces produits, sans la publication de la liste nominative de ces produis, qui, en dépit de sa présentation au Conseil de déontologie et à la Gendarmerie nationale, mais certains juges «ne respectent pas cette liste». Le chef de service psychiatrie-addictologie à l'établissement hospitalier spécialisé de Blida, le Pr. Nadir Bourbon a évoqué les indications thérapeutiques des psychotropes, relevant, à ce propos, que le taux d'atteinte des maladies psychiatriques variait de 10 à 15 %.
Ces maladies sont appelées à augmenter au sein de toutes les sociétés, ce qui exige des pouvoirs publics de les réglementer et de promulguer des lois concernant leur gestion afin d'éviter toute mauvaise utilisation». Il a précisé que «ces médicaments sont classés par OMS parmi les médicaments destinés au traitement du système nerveux, selon leur composition chimique et efficacité thérapeutique, expliquant que l'addiction à ces médicaments est dû à plusieurs facteurs psychique, social et environnemental». Par ailleurs, le Pr Bourbon a appelé les médecins à ne pas prescrire plus de deux ou trois médicaments dans la même ordonnance, vu leur effets secondaires dangereux.


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