Algérie

Les étudiants réclament l'officialisation de tamazight



Les étudiants réclament l'officialisation de tamazight
Les étudiants relancent leur combat pour l'officialisation de la langue amazighe.
A l'occasion de la commémoration du 32e anniversaire du Printemps berbère, les étudiants d'Alger ont initié un projet pour faire sortir la journée du 20 avril de l'emprise du folklore. Ils ont tenté de marcher hier à Alger. L'itinéraire choisi pour cette marche ' de la fac centrale vers le Palais du gouvernement ' ne leur a pas permis de bouger d'un pas. Un groupe d'étudiants hissant le drapeau national à côté de l'emblème de la culture berbère a été confiné devant le portail de l'actuelle université d'Alger 1. C'est le Comité national des étudiants démocratique amazigh (Cneda), créé le 5 avril, qui a pris l'initiative de redonner son sens au 20 Avril.
Le Cneda est constitué d'étudiants de dix universités, à savoir Alger, Tébessa, Batna, Boumerdès, Tizi Ouzou, Bouira, Béjaïa, Sétif, Chlef et Bordj Bou Arréridj. Ces étudiants ont décidé de célébrer le Printemps berbère sur le terrain avec des revendications identitaires. Mais le nombre impressionnant de policiers présents à Alger, bien avant le lancement de la campagne électorale, a décidé autrement. Les forces de l'ordre ont adopté une nouvelle stratégie, ils fractionnent les protestataires. Ils étouffent leur mouvement sans les tabasser. C'est la loi du nombre qui l'a emporté hier. La DGSN a mobilisé des centaines de policiers pour un groupe d'étudiants dont le nombre est limité.
Les passagers empruntant la rue Didouche Mourad ne voyaient des manifestants que leurs têtes. C'est grâce à leurs cris qu'ils ont pu s'imposer. Les étudiants réclament l'officialisation de la langue amazighe, la diversité culturelle et le plurilinguisme. «Nous sommes pour une Algérie plurielle et démocratique. Nous sommes pour la diversité linguistique. Nous sommes pour la justice, l'égalité et la dignité. Gommer une langue est un crime», avertit Mouloud, étudiant au département de français à l'université de Bouzaréah. Avez-vous des liens avec des partis politiques, demande l'un des représentants des médias se trouvant sur place ' «Nous avons des liens avec l'Algérie», répond Nadjib, qui explique le projet du Cneda.
Et d'ajouter : «La langue amazighe est reconnue comme étant langue nationale sans lui donner les moyens nécessaires.» Les forces de l'ordre ordonnent aux curieux de quitter les lieux. Mais aucun d'eux n'a jugé utile de sommer ce jeune à la coupe à blanc ayant tenu un discours injurieux à l'égard de l'identité berbère et ceux qui la réclament, à continuer son chemin. Il incombe la responsabilité de ce que les Algériens ont enduré durant la décennie noire aux militants de l'identité amazighe. Ils les accusent de vouloir diviser le pays, bien que la langue berbère soit reconnue comme étant la langue nationale en Algérie. Le jeune à la coupe à blanc revient d'ailleurs d'où il vient. Ce qui laisse entendre qu'il s'est déplacé spécialement pour contrecarrer le mouvement des étudiants.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)