Algérie

Les étudiants présents malgré tout



En nombre restreint par rapport aux précédentes marches, en raison des vacances qui ont commencé cette semaine, les étudiants et les enseignants des différentes universités de Constantine ont tenu, tout de même, à marquer leur présence en ce 24e mardi de mobilisation estudiantine contre le pouvoir en place. Et, comme promis la semaine écoulée, ils ont maintenu leur mouvement de contestation en sursoyant à leur première décision de le suspendre jusqu'au 3 septembre. En effet, avant de rejoindre la place de la Pyramide en plein centre-ville, lieu habituel du rassemblement hebdomadaire, les manifestants ont organisé, hier, vers 10h, un sit-in d'une vingtaine de minutes devant la station régionale de l'EPTV, sise à la cité Kaddour-Boumedous, où ils ont revendiqué le libre exercice des journalistes en scandant "Presse libre et démocratique" et "Libérez la presse". Au centre-ville, les manifestants, drapés dans l'emblème national, ont pris le chemin du boulevard Abane-Ramdane, en scandant "Dawla madania machi âaskaria", "Makach hiwar mâa el issabet" ou encore "Libérez khawatna".Des slogans contre le panel de dialogue, les élections et le chef d'état-major notamment ont été également scandés. Ensuite, les étudiants se sont rassemblés devant le palais de la culture Mohamed-El-Aïd-Al-Khalifa, en dépit d'une chaleur caniculaire qui sévit depuis plusieurs jours dans la région de Constantine. Ils ont répété, pendant près de deux heures, à l'occasion de cette 24e marche, des slogans hostiles à la presse acquise au pouvoir et aux juges, tels que "Sahafa chiyatine", "El-qodhat, chiyatine", sans oublier pour autant les slogans habituels : "Y en a marre des généraux", "Une grève générale, jusqu'à la chute du régime". Ils ont également exigé la libération des manifestants du hirak, placés sous mandat de dépôt pour avoir brandi le drapeau berbère. Les manifestants n'ont toutefois pas manqué de réitérer leur rejet catégorique des "2B", Abdelkader Bensalah et Noureddine Bedoui, et des partis politiques du pouvoir : "RND, FLN, houkouma, berlamen, dégagez". Les marcheurs, rejoints par des passants, ont chanté l'hymne national et autres chants patriotiques avant de se disperser vers 13h.

Ines Boukhalfa


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