Algérie

Les étudiants préparent leur feuille de route



Les étudiants s'organisent pour préparer une feuille de route de sortie de crise à la situation politique actuelle. Un projet qu'ils comptent préparer seuls sans associer ni syndicats, ni classe politique, ni aucun autre courant idéologique, affirment des représentants des étudiants.Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les étudiants restent plus que jamais impliqués dans la situation politique du pays. En plus de leurs actions de rue hebdomadaires, les étudiants sont en train de s'organiser pour préparer une feuille de route estudiantine de sortie de crise. C'est ce qu'ont indiqué hier des représentants d'étudiants venus s'exprimer au forum du quotidien Le Courrier à l'occasion de la journée nationale de l'Etudiant. « Actuellement, nous sommes en train de nous concerter en interne dans chaque université, avant de voir comment nous organiser et nous coordonner au niveau national avec les autres universités pour faire des propositions de sortie de crise», ont déclaré les représentants des étudiants de la Fac centrale, de l'USTHB et du Pôle estudiantin des écoles supérieures qui regroupe 13 établissements d'Alger. « Nous voulons un projet 100% estudiantin, nous ne voulons associer ni les syndicats, ni les hommes politiques, ni aucun autre courant idéologique », ont affirmé les intervenants qui justifient ce rejet par le manque de confiance.
« Comment peut-on faire confiance à des gens qui ont gardé le silence depuis vingt ans ' », s'interrogent-ils. D'ailleurs, selon ces derniers, la classe politique n'a pas joué son rôle au sein du mouvement politique puisqu'elle est incapable de présenter des solutions concrètes de sortie de crise. De son côté, Mohamed Rebbahi, historien, estime que le mouvement estudiantin d'aujourd'hui n'est pas isolé de l'histoire de l'Algérie. Rappelant les événements du 19 Mai 1956, M. Rebbahi a indiqué que la section d'Alger de l'Ugema avait décidé le 20 janvier 1956 d'une journée de grève des cours et de la faim. Le 18 mai, poursuit-il, il y a eu une assemblée générale qui devait décider uniquement du renouvellement du bureau d'Alger de l'Ugema. Or, dit-il, les étudiants avaient décidé de rejoindre la lutte. « Il y a eu trois tendances, une qui était contre la grève, une autre qui était favorable pour une année de grève et l'autre pour une grève illimitée et c'est cette dernière tendance qui était majoritaire, or, après une année, le FLN avait décidé de mettre fin à cette grève», a indiqué M. Rebbahi. Selon lui, c'étaient les lycéens qui étaient chargés de chercher des armes en Tunisie qui ont payé un lourd tribut.
S. A.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)