Les étudiants manifestent leur colère

«Il aura fallu qu'il y ait mort d'étudiants pour qu'on assiste à un défilé de hauts responsables. Pourtant, nous avons alerté il y a plus d'un mois sur les dangers dans les cités», tonnent les étudiants.
Malgré les tentatives des autorités pour les empêcher de s'exprimer publiquement, les étudiants ont marché, avant-hier, pour dénoncer la situation de l'université de Tlemcen. S'ébranlant des services des urgences du CHU Damerdji, la procession, bien encadrée par les agents de sécurité, scandait : «Les responsables dans les palais, les étudiants dans les tombes» et «Ô honte, ô honte ! ministère sans décisions». Des messages durs d'une centaine d'étudiants de toutes les filières qui refusent que de «petits boucs émissaires paient à la place des vrais responsables de la tragédie». La marche s'est immobilisée en face de la faculté de médecine Dr Benzerdjeb où les manifestants pacifiques ont montré leur colère en dénonçant la situation déliquescente de l'université.
Indignation
«Il aura fallu qu'il y ait mort de jeunes pour qu'on assiste à un défilé de hauts responsables d'ici et d'ailleurs. Pourtant, nous avons alerté, il y a plus d'un mois, sur les dangers dans les cités», tonnent les étudiants, les larmes aux yeux. Les manifestants ont été, par la suite, acheminés vers le grand bassin où les attendaient des bus qui devaient les emmener à leur nouvelle cité située dans le quartier Bouhenak. Selon eux, aujourd'hui mercredi, un grand rassemblement sera organisé par la communauté estudiantine. Déjà, le commun des mortels remarque que Tlemcen est encadré par un cordon sécuritaire, même si c'est d'une manière quasi discrète. Il est à noter que 7 blessés ont quitté le service des urgences et il en reste 11 qui devraient, à leur tout, rejoindre leur domicile dans les heures qui viennent.