Les rues algéroises s'agrémentent d'un nouveau décor qu'on n'a pas vu depuis 2004. L'effervescence des premières manifestations populaires de vendredi dernier, le regroupement à la place Maurice Audin de dimanche 24 suite à l'appel de Mouwatana, les Robes noires, toujours à Alger, devant le tribunal de Sidi M'Hamed, puis un sit-in ce mardi des journalistes de l'ENTV, dans le même temps, cette journée a été marquée par une mobilisation des étudiants, au sein des universités dans plusieurs villes d'Algérie.Tous ces mouvements de contestation n'avaient qu'un seul dénominateur commun : celui du refus d'un cinquième mandat pour le président de la République Abdelaziz Bouteflika, qui est à Genève pour un contrôle médical périodique. L'Agence presse service qui a couvert la contestation estudiantine, écrit que «des centaines d'étudiants ont organisé mardi des sit-in dans plusieurs universités à travers le pays, scandant des slogans pour le changement et la réforme, a-t-on observé sur place». «A Alger, poursuit l'APS, des rassemblements ont été organisés au niveau de l'Université des sciences technologiques Houari Boumediene (USTHB) de Bab Ezzouar, à la Faculté centrale, à la Faculté des sciences de l'information et de la communication et à la faculté de médecine, ainsi qu'aux Universités de Dely Brahim et de Bouzaréah, où les étudiants brandissaient le drapeau national et des banderoles revendiquant le changement et la réforme, tout en scandant des slogans exhortant le Président sortant, Abdelaziz Bouteflika, à renoncer à sa candidature pour la présidentielle du 18 avril».
Au niveau régional, des manifestations similaires ont été organisées, à travers les Universités et centres universitaires dans plusieurs wilayas. Encadrés par un important dispositif sécuritaire pour prévenir d'éventuels dérapages, ces rassemblements pacifiques ont été organisés dans le calme, précise l'agence. «La Constitution garantit au citoyen de manifester pacifiquement dans le cadre de la loi», avait affirmé, lundi, M. Ouyahia à l'occasion de la présentation de la Déclaration de politique générale du gouvernement à l'Assemblée populaire nationale (APN), soulignant que «les marches populaires de vendredi dernier étaient pacifiques». Le Premier ministre avait également appelé, à ce propos, l'ensemble des citoyens à «faire preuve de vigilance, afin d'éviter tout éventuel dérapage lors de ces marches».
Celui-ci, dans sa déclaration de politique générale, a loué «les avancées» qui ne furent possibles que grâce à la «continuité» qu'il s'agisse de la continuité dans le quinquennat actuel de Son Excellence le Président Abdelaziz Bouteflika, ou qu'il s'agisse de la continuité dans le processus de reconstruction nationale conduit par le chef de l'Etat», a souligné M. Ouyahia face aux députés écrit l'APS, qui indique, cependant, que les parlementaires du FFS qui «ont boycotté cette séance consacrée au débat de la déclaration de politique générale, exprimant «leur refus dans le fond et la forme» de cette Déclaration qui, selon eux, contient des chiffes «exagérés».
Plusieurs représentants de partis politiques de la majorité constituant l'Alliance présidentielle ont pris la parole, pour mettre en exergue «les réalisations en faveur du développement du pays», tandis que ceux de l'opposition ont estimé que «le bilan» présenté par Ouyahia «comporte l'absence de chiffres et de statistiques précis sur les projets et les coûts de leurs réalisations».
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Posté Le : 27/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amar Khelifi
Source : www.lnr-dz.com