Algérie

Les étudiants insistent sur la transition



Inflexibles et émissaires d'une cause plaidée par leurs aînés, les étudiants sortent pour le 31eme mardi de suite afin d'exprimer leur rejet des élections présidentielles et dénoncer la répression exercée sur les manifestants dernièrement.Ce mardi 24 septembre, est un jour particulièrement émouvant et tristement inoubliable pour les étudiants et tous les Algériens après l'incendie qui a ravagé une maternité dans le sud du pays et a causé le décès de 8 nourrissons. Endeuillés par cette tragédie, les étudiants sortis par milliers dans les rues de la capitale, Alger et de plusieurs autres villes du pays ont observé une minute de silence à la mémoire des nouveau-nés décédés tragiquement et aux victimes des massacres de Bentalha, à Alger, perpétrés par les terroristes, durant la décennie noire. Un rappel oblige de la décennie noire qui a terrorisé et martyrisé les Algériens, notamment, les étudiants et les intellectuels.
Excédés par leurs émotions et par la colère quant à l'origine de ce dernier drame, les étudiants ont réclamé pour la énième fois le départ du tandem Abdelkader Bensalah et Noureddine Bédoui ainsi que leurs partisans. «Si nous voulons aller de l'avant, nous ne devrions pas renoncer à notre lutte. C'est la seule voie et garantie qui nous reste. Le vote n'est qu'un prétexte pour régénérer l'ancien régime», indique Rami, étudiant à l'université d'Alger 2. L'expression de la déception et du chagrin se dessine sur son visage et celui de ses camarades, membres actifs du collectif des étudiants.
Peu après avoir organisé un rassemblement au niveau de la place de la Grande?poste, la matinée et avoir rendu hommage aux victimes du terrorisme et de l'incendie de la maternité d'El-Oued, le cortège des étudiants entame sa marche habituelle, sous la surveillance étroite des services de la police, planté à chaque axe et allée de la ville. La 31 éme marche des étudiants coïncide avec le procès historiques des dirigeants politiques, instigateurs des plus grands dossiers de complot et de corruption dans le pays. «Nous sommes contrariés et dépassés par le mode opératoire des autorités restante. D'un côté on assiste au jugement de la bande et de l'autre côté on assiste à l'incarcération des manifestants pour des motifs insensés», s'interroge Nabila, qui clamait la libération des détenus d'opinion et l'indépendance de la justice.
Depuis plusieurs semaines, le mouvement des étudiants s'est élargi en quelque sorte et sans le vouloir a perdu de sa spécificité estudiantine. Soutenu par le mouvement citoyen, la marche du mardi s'est vu confisquée son caractère estudiantin. Ce que toutefois, les étudiants ne contestent pas et considèrent comme soutien à leur cause. «J'aurai voulu que notre collectif reste le même», indique Nadjib peu excité par l'implication de certains citoyens dans leur mouvement. Portés par les mêmes valeurs, les étudiants ont exprimé leur position de rejet catégorique des élections .
Ils ont défilé avec les mêmes affiches et slogans anti-pouvoir, tout en insistant sur «la transition politique», pour sortir de la crise politique. Une nouvelle journée de mobilisation qui s'achève dans le calme, l'incertitude et surtout la désolation après le drame d'avant hier.


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