Les étudiants exigent la libération des détenus d'opinion

Répondant à l'appel du Syndicat des étudiants libres, plusieurs centaines d'étudiants du pôle universitaire d'El-Bouni ont observé un sit-in, hier en fin de matinée, pour exiger la libération des détenus d'opinion et pour dire non à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain. Les étudiants qui ont participé à cette action de protestation, brandissaient des photos géantes des figures emblématiques du hirak, dont notamment celles de Lakhdar Bouregâa, de Karim Tabbou et de Samir Belarbi.Regroupés dans l'enceinte du campus et portant des banderoles géantes revendiquant la restitution du pouvoir au peuple, ils ont battu le pavé pendant de longues heures en scandant des slogans hostiles aux gouvernants de l'heure. L'un des manifestants, rencontré sur les lieux, affirmait que le mouvement des étudiants libres ne se laissera pas manipuler par les éléments du système rejeté par le peuple et qui activent au sein de l'université Badji-Mokhtar.
"Ces agents sont identifiés et fuis par nos camarades, qui ont compris leur intention sournoise. Nous sommes déterminés à aller de l'avant et à nous battre comme tous les Algériens pour l'émergence d'un Etat civil et non militaire et pour balayer de manière définitive les parasites du système de Bouteflika. Nous avons notre mot à dire et nous en ferons usage pour une Algérie nouvelle et ce, quoi qu'il advienne", s'écrie notre interlocuteur.
Renchérissant, une étudiante assure que la marche de ce mardi (aujourd'hui, ndlr) sera grandiose. "Nous avons convenu avec les étudiants des pôles universitaires de Sidi Amar et de Sidi Achour de mobiliser le maximum de nos camarades et d'envahir le centre-ville comme nous l'avons fait en février et en mars de cette année", promet-elle en exhibant un panneau sur lequel on pouvait lire le slogan : "Ma voix est sacrée comme ma dignité et ma liberté", suivi du sigle des étudiants libres.

A. Allia