Algérie

Les étudiants et les travailleurs ne lâchent pas prise



Pas de répit pour le système à Béjaïa. En deux jours, la ville de Béjaïa a vibré au rythme de deux manifestations. Les étudiants ont de nouveau fait parler d'eux, pour la 10ème fois à Béjaïa à travers une imposante marche à laquelle ont pris part, comme d'habitude, les travailleurs et les enseignants de l'université de Béjaïa. Les travailleurs, toutes catégories confondues, étaient beaucoup moins nombreux, hier, à répondre à l'appel du Parti socialiste des travailleurs, qui a saisi l'opportunité de la célébration de la fête internationale du Travail pour marquer leurs adhésion totale aux revendications soulevées par la rue depuis le 22 février dernier. Répondant à l'appel du PST, des centaines de travailleuses et de travailleurs, relevant de plusieurs secteurs d'activité ont battu le pavé des artères principales séparant la Maison de la culture de Béjaïa, lieu de départ de la manifestation jusqu'au siège de la wilaya. La procession des travailleurs n'a pas dérogé à la règle, reprenant à son compte tous les slogans en vogue depuis le début du Hirak. «Pour le départ du système, pour la liberté syndicale et l'exercice des droits des travailleurs» «pour la protection du pouvoir d'achat et des entreprises publiques», tels étaient en gros les slogans brandis par les marcheurs qui ont souscrit à la démarche du Parti socialiste des travailleurs. Avant-hier c'était les étudiants, les travailleurs et les enseignants de l'Université Abderrahmane-Mira qui ont de nouveau marché dans les rues de Béjaïa, avec la même mobilisation que les précédentes marches à leur actif. La rue a gardé le même ton à Béjaïa. La manifestation, qui s'est ébranlée du campus de Targa Ouzemour, a regroupé des milliers d'étudiants, de travailleurs et d'enseignants de cette institution universitaire qui est restée fidèle à son rendez-vous hebdomadaire de mardi. Dans le calme et dans une ambiance bon enfant, les marcheurs ont parcouru en boucle assez longue, marquée par un arrêt devant la wilaya. «Pour une université de qualité, non à l'élection présidentielle», scandaient-ils, insistant autant sur les banderoles que par la voix sur la nécessité d'une «justice équitable», «loin des règlements de comptes claniques auxquels on assiste présentement. Comme à l'accoutumée, «le départ du système et de tous ses symboles», a été exigé comme condition «pour une Algérie libre, plurielle et démocratique».


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