Algérie

Les étudiants en médecine montent au créneau



À peine l'année universitaire entamée que les étudiants en médecine du cycle clinique d'Alger évoquent déjà des blocages d'ordre pédagogique notamment, qui remettent sérieusement en cause la qualité de la formation dont ils bénéficient dans un contexte déjà marqué par des difficultés de taille. Ils reprochent à l'administration son « attitude démissionnaire » vis-à-vis des doléances soumises par l'ensemble des contestataires. L'option de la grève devient alors de plus en plus envisageable, font savoir ces derniers.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Un vent de contestation souffle sur la Faculté de médecine d'Alger. Les étudiants s'inquiètent du sort de leur formation et parlent de graves carences sur le plan pédagogique. Des manquements qui, selon eux, ne cessent de pénaliser le déroulement de leurs activités théoriques et pratiques dans l'enceinte des facultés ainsi que dans les hôpitaux. La colère de ces futurs médecins est, semble-t-il, montée d'un cran, après avoir adressé à l'administration qui relève de leur département une série de réclamations, lesquelles n'ont pas été prises en charge. Devant cette situation, ils se tournent vers les autorités compétentes, dans l'espoir de se faire entendre.
Dans une lettre ouverte ayant pour objet une « formation de qualité », les représentants des étudiants en médecine chargent l'administration qu'ils accusent de «ne pas apporter de solutions aux problèmes exposés». Leurs revendications s'articulent autour de quatre points principaux. Ils demandent en premier lieu leur droit «d'effectuer leurs stages pratiques au sein des hôpitaux, malgré l'épidémie de Covid», sans quoi leur formation serait «incomplète», précise la lettre en question.
S'attardant sur ce point, les auteurs de ce communiqué admettent que certains blocages sont dus à la pandémie de Covid-19 mais estiment que cela ne doit pas impacter de façon sévère le cours de leur formation.
« Le monde est entré dans une phase de maîtrise et d'adaptation, à nous de nous y conformer», ont-ils souligné. D'autant plus que, font-ils remarquer, «nos camarades de troisième année ainsi que ceux du cycle clinique des Facultés de médecine telles que Blida ne sont pas confrontés à cette situation ».
Les protestataires tiennent en second lieu à bénéficier d'un volume horaire qui serait adapté sur le plan de la pratique. Ils demandent, par conséquent, qu'on leur octroie «le nombre de semaines nécessaires à chaque stage». Ils se disent formellement contre la «décision qui consiste à nous supprimer 9 semaines de l'année universitaire, et ce, conformément à l'article 4 du décret 758 daté du 14 octobre 2020», relèvent-ils.
Dans le même contexte, les étudiants exigent que «la répartition au niveau des terrains de stage doit se faire par ordre de mérite et non par ordre alphabétique, ce qui serait injuste envers ceux qui ont fourni plus d'efforts durant l'année précédente », souligne le document. Enfin, ils soulèvent l'épineux problème de l'absence de transport, qui s'avère être un réel problème pour les étudiants résidant hors wilaya, ce qui les oblige à « avoir recours à des méthodes non conventionnelles, risquées et coûteuses ». Sur le moyen terme, ils insistent sur l'application du « système balayage, comme c'est déjà le cas dans l'ensemble des Facultés de médecine sur le territoire national afin d'établir l'égalité des chances ». Les signataires de la lettre demandent à favoriser l'aspect pratique de la formation sur le théorique. Ces derniers préviennent, enfin, que si ces doléances ne sont pas vite satisfaites, «nous serons contraints de recourir à la grève ».
M. Z.


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