Algérie

Les étudiants en grève depuis deux semaines



Les étudiants de la faculté des sciences de la Terre, de la géographie et de l'aménagement du territoire, de l'université Frères Mentouri ? Constantine 1, sont en grève depuis quinze jours.En colère, ils dénoncent plusieurs défaillances d'ordre pédagogique et surtout de gestion, au sein de leur département, qui entravent le déroulement adéquat de leurs études. Parmi leurs revendications, transmises aux responsables de l'université, notons en premier lieu celles liées aux conditions d'études, à l'instar des pannes des chaudières principales.
Selon eux, ce problème dure depuis 4 ans, sans que les responsables concernés interviennent. «Avant qu'il ne s'arrête définitivement il y a trois ans, le chauffage accusait des pannes récurrentes qui duraient parfois plus de 15 jours. Nous avons demandé à maintes reprises de changer le système ou les chaudières, mais nos réclamations n'ont jamais été prises en considération», a déclaré Ismaïl Arrada, étudiant en 3e année en sciences de la Terre, représentant des grévistes.
Ce même étudiant, membre de l'Union générale des étudiants algériens (UGEA), s'interroge sur le sort du budget débloqué pour le renouvellement du système de chauffage central de la faculté. Dans le même sillage, notre interlocuteur souligne le manque d'hygiène, particulièrement à l'intérieur des laboratoires, ainsi que l'absence de rideaux dans les salles.
Ce qui, d'après toujours M. Arrada, rend impossible la projection des cours par data-show. Pour ce qui est du volet pédagogique, les étudiants dénoncent la réduction du nombre de stages et de sorties sur le terrain, volet primordial de leur apprentissage. Ils ont estimé que cette procédure est absurde, du fait qu'un géologue ne peut pas être formé uniquement en théorie, sinon sa formation n'aurait aucun sens. «Lorsque nous avons saisi les responsables de l'université, ils nous ont affirmé qu'il s'agit d'un problème de budget», a ajouté Ismaïl Arrada.
Ce n'est pas tout, les étudiants étaient également unanimes à dénoncer l'absence de matériel nécessaire dans les laboratoires, telles les stations topographiques. Les grévistes demandent enfin aux autorités universitaires d'ouvrir un master en topographie. «En réalité, ce master existait auparavant, mais faute d'encadrement il a été supprimé.
Du coup, les étudiants de cette spécialité ne peuvent pas obtenir un diplôme au-delà de la licence et se lancer dans la recherche. Car, selon nos responsables, nous n'avons pas d'enseignants !
Actuellement, les étudiants subissent des formations dans des instituts privés, ce qui n'est pas normal», a fulminé le représentant des protestataires. Il ajoutera qu'une réunion a eu lieu avec le vice-recteur et le vice-doyen de leur faculté, mais qu'ils n'ont obtenu que des promesses. Pour conclure, les étudiants ont menacé de poursuivre leur grève après la reprise des études en janvier, si les revendications ne sont pas satisfaites.


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