Les étudiants en éclaireurs pour le vendredi

Après la marche organisée, dimanche au lieu du mardi, en raison de la fête de l'Aïd qui a coïncidé avec un mardi, les étudiants reprendront la protestation hebdomadaire, aujourd'hui. Ils seront ainsi dans les rues des villes du pays pour réitérer la principale revendication de la rue depuis 4 mois : le départ du système politique, ses hommes, ses symboles et pour en finir avec ses pratiques. Engagés depuis le début du soulèvement de la rue, les étudiants ont depuis marqué leur présence et leur soutien au soulèvement populaire par des actions synchronisées chaque mardi, le tout couronné par des débats et des conférences dans les campus universitaires.La marche d'aujourd'hui, la 16e depuis le début de la contestation, sera un prélude à celle de vendredi prochain. Un avant-goût de celle de millions d'Algériens qui ne manqueront pas de battre le pavé pour réaffirmer leur opposition à la feuille de route du régime. Réprimés à plusieurs reprises, les étudiants n'ont jamais abdiqué. Dans un appel diffusé sur les réseaux sociaux, les étudiants de la capitale précisent que leur action s'ébranlera à 9h de la place des Martyrs jusqu'à la place Audin à Alger-Centre. Après des consignes de sécurité, les rédacteurs de l'appel "conseillent de ne pas répondre aux provocations de la police" et de se concentrer "sur l'action elle-même". Lors de cette action, les marcheurs réitèreront immanquablement leur refus de la prolongation du mandat de Bensalah et exigeront son départ, ainsi que celui de Noureddine Bedoui.
Les étudiants ne manqueront pas, également, de dénoncer l'absence, hier, des bus assurant leur transport universitaire. En effet, l'entreprise appartenant à Tahkout, n'a pas assuré hier le transport universitaire. Les travailleurs de cette entreprise ont été empêchés d'accomplir leur tâche, avant que la direction ne déclare que les travailleurs se solidarisent avec leur patron, placé sous mandat de dépôt. Une plainte a, d'ailleurs, été déposée par l'Onou contre le groupe. Ce sera une occasion pour les étudiants, dont les examens ont été reportés au 20 juin, de se libérer pour cette action.

M. Mouloudj