Algérie

Les étudiants de Tizi Ouzou réagissent au décès de Kamel Eddine Fekhar : «Pouvoir criminel !»


La 14e journée de mobilisation des étudiants contre le système a été marquée à Tizi Ouzou par l'adhésion d'enseignants de plusieurs départements de l'université Mouloud Mammeri.Les manifestants ont réitéré les revendications exprimées depuis le début du mouvement populaire et des manifestations des étudiants, à savoir le départ du système et l'instauration d'un Etat de droit, tout en affirmant leur rejet de l'élection présidentielle prévue le 4 juillet prochain. Les étudiants ont dénoncé, dès le début de la marche, hier en milieu de journée, le décès du militant des droits de l'homme, Kamel Eddine Fekhar, qui était en détention.
Les manifestants ont observé une minute de silence à proximité du commissariat de police du centre-ville de Tizi Ouzou, puis scandé «Pouvoir criminel !» «Nous voulons aujourd'hui dénoncer le silence et la complicité du pouvoir dans la mort de Kamel Eddine Fekhar, qui était en détention et en grève de la faim», nous a déclaré un étudiant en ajoutant que «comme en 2001 avec ce qui s'est passé en Kabylie, le pouvoir se rend coupable de la mort de militant».
Notre interlocuteur explique par la suite que la mobilisation des étudiants sera maintenue, étant donné que ce mouvement soutient la révolution populaire qui s'apprête à vivre son 15e vendredi de protestation. «Les étudiants adhèrent aux revendications portées par toute la population. Les manifestants à l'occasion de la dernière marche du vendredi 24 mai ont demandé le départ du système et de Gaïd Salah, et c'est ce que nous réitérons à notre tour aujourd'hui», dira-t-il.
Les protestataires ont scandé tout au long de leur marche pacifique «Pouvoir assassin !», «Libérez l'Algérie», «Makach intikhabat ya al issaba» (Il n'y aura pas d'élection), «Djoumhouria machi caserna» (Une République pas une caserne) et «El Gaïd dégage».
Les enseignants s'étant joints en nombre à la marche d'hier ont pour leur part brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Pour une nouvelle République et un Etat de droit», «Libérez les forces de travail et l'intelligence pour une économie productive» et aussi «Redonnez leur place à la justice, au système éducatif et à l'université». «Nous nous joignons pour la seconde fois à une action des étudiants et ça ne sera pas la dernière action commune», a affirmé un enseignant, qui déplore et dénonce lui aussi le décès de Kamel Eddine Fekhar.
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