Les étudiants de la faculté des sciences humaines et sociales protestent

Des centaines d'étudiants de la faculté des sciences humaines et sociales de l'université de Tizi Ouzou ont procédé, hier, à la fermeture du campus universitaire de Tamda pour réclamer la prise en charge de leurs revendications exprimées depuis plus d'un mois et que les responsables de l'université n'ont pas satisfaites."Nous sommes ici pour exprimer notre colère face au silence de nos responsables qui tardent à prendre en considération nos doléances, liées notamment à la surcharge des salles de cours", affirme Massinissa, un étudiant rencontré sur place. "Nous n'avons pas demandé la lune, mais juste plus d'espace pour poursuivre nos études normalement", ajoute-t-il, tout en précisant que les responsables de l'université ont été saisis du problème à plusieurs reprises.
Notre interlocuteur a également expliqué que la faculté des sciences humaines et sociales dispose de deux départements de 61 salles et de 6 amphis pour 12 000 étudiants, ce qui est vraiment insuffisant. "Le problème a été pris à la légère par nos responsables, c'est pourquoi, nous avons opté pour cette action plus radicale pour réclamer nos droits", soutient Massinissa. Pour son camarade Bachir, les responsables de l'université doivent agir face à cette situation.
"Nous avons entamé notre mouvement de protestation depuis plus d'un mois, mais à ce jour, rien n'a été fait", a-t-il regretté tout en se demandant si les responsables de l'université écoutent réellement les doléances exprimées par les étudiants. "Notre faculté est marginalisée. Nous avons demandé de nouveaux blocs pédagogiques depuis 2017 afin de parer au problème de surcharge, mais à ce jour, rien n'a été concrétisé", a ajouté Bachir pour qui, il est difficile de poursuivre ses études dans une classe TD de 60 étudiants.
"Au lieu de nous écouter, l'administration de la faculté nous a traités de voyous et de mal éduqués. Ce que nous trouvons scandaleux", a dénoncé notre interlocuteur. À souligner qu'en plus de ce problème de surcharge des classes, ces étudiants ont relevé d'autres problèmes pédagogiques tels que le manque d'enseignants, un retard dans les études, le manque d'affichage, le manque d'ouvrages à la bibliothèque, l'absence d'une salle de tirage et d'une salle internet et de sorties pédagogiques.
Ils ont également réclamé l'aménagement de sanitaires dans les blocs E et C, la réparation des vitres cassées, l'ouverture d'une salle de lecture au bloc E, le changement de tableaux dans les salles TD, l'utilisation de la sonorisation dans les amphis et, en dernier, le renforcement de la sécurité interne aux blocs E et C.

K. Tighilt