Algérie

Les étudiants de la faculté de médecine d'Alger en colère



Les étudiants de la faculté de médecine d'Alger ne décolèrent pas. Ils ne pensent surtout pas baisser les bras tant que leur revendication pour un retour à un enseignement présentiel n'est pas satisfaite.Dans une déclaration rendue publique, hier, ils dénoncent le maintien du protocole sanitaire imposé dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. Selon eux, ce protocole a "chamboulé les enseignements et détérioré considérablement nos conditions d'études".
"Après avoir mené plusieurs actions de protestation contre les conditions défavorables du déroulement des enseignements et tenu plusieurs réunions avec différents responsables de la faculté, nous venons, par cet appel, crier notre mécontentement quant aux conditions d'études et d'enseignement devenues inacceptables", ont-ils rappelé, ajoutant qu'ils n'ont jamais "cessé depuis le début de l'année en cours, d'alerter les responsables de la faculté sur ces conditions inappropriées pour former des futurs médecins".
Ils regrettent, par ailleurs, que toutes leurs "actions de protestation et les réunions de nos délégués avec les responsables de la faculté n'ont malheureusement pas fait aboutir nos revendications", pourtant, "nous ne faisons que revendiquer le retour à la normale".
"L'enseignement à distance avec des diaporamas commentés ou carrément muets, sans interactions avec nos enseignants, a montré ses limites et son inefficacité, et ne nous assure pas un enseignement de qualité. La plateforme informatique dédiée à la diffusion des cours ne peut en aucune manière remplacer les cours en présentiel.
La réduction du nombre de semaines pédagogiques nécessaires à l'enseignement de chacun de nos modules et la suppression de la majorité des stages pratiques à l'hôpital, ainsi que celle des TD/TP du cycle préclinique nuisent gravement à la qualité de notre formation et donc de nos diplômes de futurs médecins", soulignent-ils, précisant que "parce que nous étudions pour être les médecins de demain, pour soigner les gens et sauver des vies humaines, nous ne pouvons accepter une formation au rabais".
Concernant le risque de contamination par la Covid-19, ils estiment que c'est "un risque réel", mais s'interrogent : "Pouvons-nous prétendre protéger la santé et la vie de gens aujourd'hui, et risquer celle de tous les autres demain '"
Pour eux, la réponse est "non", car "les raisons sanitaires dues à la Covid-19 invoquées ne sont pas recevables car, nous le savons, il est possible de réunir toutes les conditions et prendre toutes les mesures de protection et assurer des enseignements dans les normes en présentiel, théorie comme pratique, surtout que nous passons nos examens de pratique sans mettre le pied à l'hôpital pour la plupart des modules".
Sur un autre volet, ils appellent les étudiants des autres facultés à renforcer ce mouvement de protestation en exigeant la réouverture réelle des universités, en réunissant toutes les conditions et tous les moyens nécessaires pour assurer des enseignements de qualité. Etudiants de 1re, 2e, 3e, 4e, 5e et 6e années de médecine.

M. MOULOUDJ


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