Les étudiants de l'UGEAde la faculté des sciences, en grève

Les étudiants de la faculté des sciences de l'université d'Oran, affiliés à l'Union générale de étudiants algériens (UGEA) ont protesté, hier, devant le siège de l'administration pour dénoncer, notamment, les conditions pédagogiques jugées «déplorables» et la «mauvaise» gestion administrative. Les critiques de l'organisation estudiantine concernent plusieurs aspects, particulièrement ceux ayant trait au contexte «précaire» qui sert de base d'application au nouveau système «Licence-Master-Doctorat» (LMD). «En ce qui nous concerne, ici à la faculté des sciences, le nouveau système LMD n'a de nouveau que l'appellation. Dans les faits, c'est le même programme classique qui est en vigueur, sauf que le temps consacré à l'assimilation des cours a été divisé par deux», attestent les étudiants de l'UGEA. Et d'ajouter: «l'étudiant continue de subir l'archaïsme administratif et n'arrive, toujours pas, à sortir et à se libérer de ce cycle de formation au rabais, démunie des moindres conditions de travail». Pour illustrer cet état de fait, un étudiant du département de biologie donne l'exemple des séances de travaux pratiques, pourtant indispensables pour ce type de formation empirique, mais qui, selon lui, et contrairement à leur vocation initiale, demeurent outrageusement théoriques. Autre problème, non moins grave, le droit à la double correction. En effet, et selon les contestataires, les étudiants ont été «abasourdis», en entendant la réponse de l'administration, suite à la requête de certains étudiants de Biologie et de Sciences et Technique (ST) de bénéficier du droit à la double correction. Les copies d'examens demandées auraient été perdues. Dans un communiqué de la section UGEA de la faculté des sciences de l'université d'Oran, diffusé hier, la liste des griefs reprochés à l'administration universitaire est beaucoup plus longue: «la mauvaise gestion administrative, le manque criard d'encadrement et d'infrastructures pédagogiques, une bibliographie tout à fait obsolète, comprenant des titres édités dans les années 50 et 60, un mode d'évaluation tout à fait flou, une surcharge des groupes de TD et TP...» Pour exposer toutes ces préoccupations, les représentants des étudiants ont été reçus, au cours de la matinée d'hier, par le secrétaire général de l'université et le chef de cabinet du recteur, entre autres, pour tenter de trouver des solutions urgentes à même de garantir aux étudiants un bon niveau de prestations pédagogiques. Une autre action de protestation est prévue pour dimanche prochain.