Algérie

Les étudiants de l'Institut des télécommunications en grève



Les étudiants de l'Institut des télécommunications d'Oran ont entamé, hier, un mouvement de grève ouvert pour contester ce qu'ils qualifient de «restriction d'une partie de leurs droits par l'administration de l'institut». L'une des premières revendications exprimées par les étudiants grévistes dans une lettre adressée hier aux deux ministères de tutelle, à savoir le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication et le ministère de l'Enseignement supérieur, a trait au «versement immédiat de l'intégralité des frais de stage». Selon les contestataires, l'institut se doit de verser à chaque étudiant qui effectue un stage dans une quelconque société un pécule couvrant les frais relatifs à ce stage. Selon les mêmes sources, il existe même des cas d'étudiants qui ont déjà terminé leurs études depuis l'année dernière, sans pour autant avoir touché, jusqu'à l'heure actuelle, ces frais. Pour M. Mekalech, directeur de l'Institut des télécommunications d'Oran, la résolution de cette revendication ne peut se faire sans l'implication du ministère de tutelle car, depuis cette année, le taux journalier des frais de stage est passé de 30 dinars à 200 dinars et même jusqu'à 500 dinars lorsque le lieu du stage dépasse une distance de 50 kilomètres. «Dans notre budget prévisionnel, les frais de stage représentaient un montant de près de 600.000 dinars. Après la décision d'augmentation du taux de ces frais, la prise en charge des stages nécessite désormais un montant qui avoisine les 6 millions de dinars», a indiqué M. Mekalech. «Pour être dans la mesure de satisfaire cette augmentation, nous avons sollicité l'accord de la tutelle pour faire un budget modificatif assorti d'une demande de 5 millions de dinars», a-t-il ajouté. Les étudiants ont contesté, par ailleurs, la revue à la hausse du coût de la formation CISCO, qui est passé cette année de 2.500 dinars à 10.000 dinars. Sur ce point, le directeur de l'institut précisera tout d'abord que la formation CISCO, pour laquelle des enseignants de l'institut sont certifiés, reste une formation complémentaire qui n'a aucune incidence directe sur l'évolution de l'étudiant dans son cursus au niveau de l'institut. Les enseignants, a-t-il ajouté, ne sont pas payés pour assurer cette formation, d'où leur décision de valoriser les tarifs qui restent malgré tout abordables comparés aux prix pratiqués dans d'autres instituts. Autre revendication exprimée par les grévistes, la libération de l'accès à internet, un outil devenu indispensable pour la documentation, particulièrement après la mise en place de la plate-forme LMS (e-learning). Pour M. Mekalech, l'administration a, en effet, décidé dernièrement de lutter contre la mauvaise utilisation d'internet. «Des téléchargements abusifs, qui peuvent atteindre parfois 5 gigas, ont été constatés, ce qui provoque le plus souvent le blocage de tout le réseau». «90% des téléchargements sont effectués en dehors des sites scientifiques», a-t-il affirmé. Un argument que les étudiants ont tenu à remettre en cause car, disent-ils, l'administration dispose de toutes les compétences et de tous les moyens technologiques pour contrecarrer une utilisation négative d'internet.


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