Les étudiants de l'IGMO veulent des amphithéâtres

Une vive tension régnait, hier, au niveau de l'Institut des sciences économiques et de l'Institut de génie mécanique (IGMO). Dans la matinée, des étudiants en science de gestion ont organisé un rassemblement de protestation et fermé l'accès à l'entrée de l'Institut des sciences économiques, avant d'entamer une marche pacifique jusqu'à l'IGMO. Cette marche se poursuivra dans l'enceinte de l'Institut de génie mécanique pendant plusieurs heures. Selon des représentants de l'Union nationale des étudiants algériens (UNEA) et de l'Union générale des étudiants libres (UGEL), présents à cette marche, le recours à cette action de protestation est motivé par les conditions pédagogiques «déplorables» qui pénalisent des centaines d'étudiants. C'est surtout la surcharge des amphithéâtres qui est à l'origine de cette colère des étudiants. Nos interlocuteurs signalent que la situation des étudiants des sciences de gestion est devenue insoutenable car, affirment-ils, «il est inconcevable de caser plus de 400 étudiants dans des amphis censés accueillir 200 étudiants». Dans leur communiqué rendu public hier, l'UNEA et l'UGEL mettent en exergue les conditions jugées «catastrophiques» dans lesquelles évoluent les étudiants, à la fois au niveau de l'Institut des sciences économiques et à l'IGMO, et ce depuis la rentrée universitaire. Entre autres problèmes pédagogiques, les deux organisations estudiantines citent «le manque latent de places pédagogiques et d'encadrement, l'absence de représentants d'étudiants au niveau des groupes ou des promotions, l'insécurité...». Tout en affirmant que les revendications des étudiants ont été transmises aux responsables concernés, sans toutefois avoir eu l'écho escompté, les deux organisations indiquent que les étudiants n'hésiteront pas à recourir à d'autres actions de protestation si la situation actuelle perdure.