Algérie

Les étudiants d'abord



Parce que le mouvement populaire du 22 février est le détonateur du processus de remise en cause du système en place, réclamant justement une rupture radicale avec lui, le panel en charge de la médiation et du dialogue entame sa mission aujourd'hui avec des représentants de cette révolution tranquille.M. Kebci - Alger (Le Soir) - Une option qui «s'imposait d'elle-même», voire un choix «naturel», qui «coule de source», comme le soulignait, hier mardi, Dr Bekkat Berkani Mohammed, membre de la commission politique de l'instance aux côtés de Mokhtar Bensaïd et de Ammar Belhimer, qui la préside.
Et les interlocuteurs des membres du panel de ce matin seront presque exclusivement des étudiants du fait que cette frange juvénile fait office de «locomotive» de la révolution en cours pour avoir accompagné cette dernière à travers sa traditionnelle marche du mardi qui précède chaque vendredi de la contestation citoyenne. Bekkat soutient, par ailleurs, que les acteurs de la société civile dont il fait partie et ceux, enfin, de la classe politique seront successivement approchés pour des échanges avec l'accent qui sera mis sur «ce qui nous rassemble et pas ce qui nous divise». Des discussions au bout desquelles une synthèse sera élaborée à l'effet de servir de base de travail à la conférence nationale prévue.
Selon une autre source du panel, de nombreux activistes du mouvement populaire ont sollicité le panel pour des discussions, ce qui a amené ce dernier à s'organiser du mieux qu'il peut en «répartissant ces demandeurs en groupes et en établissant un agenda de rencontres avec des représentants de ces groupes vu l'impossibilité de recevoir tout ce grand nombre de personnes».
En tout état de cause, ajoute notre source, le coordinateur de l'instance de médiation et de dialogue tirera les choses au clair, demain jeudi, à l'occasion d'une rencontre avec les médias, dans son siège provisoire sis à la rue Didouche-Mourad, en plein c?ur de la capitale.
Concernant les «fameux» préalables qui ont tout l'air d'être remis aux calendes grecques après la sommation du chef d'état-major et vice-ministre de la Défense nationale, le président du Conseil national de l'ordre des médecins soutient tout le contraire. Pour lui, des «mesures de détente» doivent impérativement accompagner le dialogue à engager et «la balle, dit-il, est désormais dans le camp des décideurs».
M. K.


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