Algérie

Les étudiants chargent le pouvoir



La cellule de crise des étudiants de l'université de Bouira déplore, dans un communiqué dont nous avons été destinataires, "la vague de répression inouïe lancée par le pouvoir" contre les étudiants, lors de la marche de lundi dernier. "La répression et la violence exercées est le seul langage que maîtrise le pouvoir", soulignent les rédacteurs de cette déclaration, tout en soulignant "l'incapacité flagrante" des autorités à trouver ou à proposer des solutions concrètes à la spirale de violence qui s'est emparée de Bouira.Ce mouvement estudiantin, né au lendemain des événements tragiques qu'a connus l'université de Bouira, insiste sur "l'échec du pouvoir" face aux manifestations et les mobilisations pacifiques. Pour les rédacteurs dudit document, "l'échec" des autorités à trouver une issue de crise "n'est pas une surprise" car, selon eux, ces mêmes autorités sont issues "d'un système qui ne peut plus faire un diagnostic tangible de notre situation depuis des années et s'amuse pratiquer des jeux qui ont conduit l'Algérie vers un avenir inconnu et à un système universitaire désastreux", accusent-ils. Les membres de cette cellule de crise dénoncent, encore une fois, "toutes formes de répression, toutes les arrestations des manifestants et les tentatives de réduire au silence toute voix ou expression contre la politique du pouvoir", tout en accusant les pouvoirs publics de faire "la sourde oreille", face à leurs revendications.
Mieux encore, les signataires de ce communiqué reprochent aux autorités locales d'"innocenter et de couvrir ceux qui ont exercé la violence (organisations estudiantines) à l'intérieur de l'université, et les manipulations répétitives pour camoufler la vérité". Un peu plus loin, cette cellule de crise réitère le fait qu'aucune solution ne peut être fiable ou efficace sans la satisfaction de ses revendications, qui seront, précise ledit communiqué : "L'unique garant d'une université unie, sécurisée dans une atmosphère stable."
Ces revendications, faut-il le rappeler, consistent, essentiellement, en la promotion de tamazight et sa généralisation à travers l'ensemble du pays, qui est considérée par les membres de ce collectif comme un "droit inaliénable et non négociable". Enfin, les rédacteurs de cette missive appellent l'ensemble des étudiants à faire preuve "d'union et de solidarité" pour "tenir face aux pressions, provocations et harcèlements du pouvoir (...) ce qui nécessite le renforcement de nos rangs et de nous accrocher aux principes de l'union afin d'arracher, tous ensemble, toutes nos revendications justes et légitimes", concluent-ils.
RAMDANE B.


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