Algérie

Les étudiants algériens au Canada dans le désarroiActualité : les autres articles



Les étudiants algériens au Canada dans le désarroiActualité : les autres articles
Les étudiants algériens au Canada affichent leur mécontentement quant au changement apporté à la procédure d'éligibilité à l'exemption des frais de scolarité.Avant 2011, le traitement des dossiers de demande d'exemption se faisait au niveau du consulat d'Algérie au Québec, ce qui facilitait la tâche aux étudiants. Après cette date, des modifications ont été apportées sur les modalités d'éligibilité. Désormais, les demandes sont traitées à Alger par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MERS), selon un processus jugé «flou» par la Fondation algérienne pour l'action citoyenne (FAAC) au Québec, et les étudiants concernés. «Quelles sont les motivations d'un tel changement ' Quels sont les mécanismes mis en place pour permettre à l'étudiant de suivre le processus de l'étude de son dossier en toute transparence ' Est-il possible, par exemple, que l'ambassade publie clairement sur son site internet les règles d'attribution de cette exemption, accompagnée pour chaque session de la liste des étudiants bénéficiaires ainsi que la liste d'attente '», s'interrogeAhmed Mahidjba, président de la FAAC. Toutefois, certains étudiants ont aussi entendu dire qu'il faut être major de sa promotion pour pouvoir bénéficier de cette exemption. «En se basant sur quels critères, l'ambassade et le MESRS procèdent-ils pour déterminer objectivement ceux qui sont majors de promotion, particulièrement dans le cas où les candidats sont issus de différentes universités, voire de différentes spécialités '», peut-on lire dans un communiqué publié tout récemment pas la FAAC.
Les étudiants, que nous avons contactés, parlent aussi d'un concours national qui n'a jamais eu lieu.Dans sa réponse, l'ambassade d'Algérie au Canada a nié toute man'uvre concernant ce dossier. «C'est une modification de l'offre et de la demande en termes d'exemption. Celle-ci est due à la décision prise en 2011, pour des raisons budgétaires, par le gouvernement du Québec, de réduire de 40% le quota des exemptions accordés à notre pays», lit-on dans le communiqué de l'ambassade de l'Algérie. De nombreux étudiants et étudiantes éprouvent des difficultés à payer leurs frais de scolarité. Ahmed Amine Oulkadi, un de ces étudiants, témoigne : «Ma demande d'exemption est restée sans suite. Ma formation me coûte 15 000 dollars, je suis obligé de travailler la nuit et étudier la journée. C'est insupportable !», dira-t-il. Même problème pour l'étudiante Asmaa Rahali : «J'ai déposé mon dossier deux fois, mais sans réponse. Cette aide (l'exemption) n'arrive pas aux étudiants. On ne sait plus ce qui se passe. Donc on est obligé de se débrouiller.» D'autres étudiants ont décidé de mettre fin à leurs études. Loin de leur pays, ces étudiants lancent un cri de détresse.


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