La décision d'interdire les recrutements de joueurs étrangers dans le football algérien reste en vigueur. Le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, l'a confirmé, il n'y a pas si logntemps sur les ondes de la Radio nationale.«La FAF a pris cette décision pour permettre une meilleure réorganisation du recrutement du joueur étranger. Nous voulons à travers cette décision améliorer les conditions du transfert d'un joueur étranger de par son hébergement, son payement bancaire, surtout son statut d'international, et sa cotisation à la CNAS», a-t-il déclaré à ce sujet. Ce que fait Mohamed Raouraoua c'est bien mais il devrait, également, voir ce qui se passe avec les joueurs algériens sachant que nombre d'entre eux ne sont pas déclarés par leurs clubs respectifs auprès des services de la Caisse nationale d'assurance sociale (CNAS). En fait, ce problème est général et ne peut être circonscrit aux seuls joueurs étrangers. Il est vrai que ces derniers sont souvent bafoués dans leurs droits mais c'est aussi vrai pour les joueurs algériens. En dehors de clubs, comme l'USM Alger qui appartient à un investisseur privé, ou ceux placés sous la tutelle de la Sonatrach et certaines de ses filiales (MCA, CSC, JSS), les autres ne sont pas connus comme de fidèles partenaires de la CNAS. Si on cherche à remonter dans le temps il y a même un sérieux contentieux entre l'organisme de la sécurité sociale et les clubs de football. Il ne faut pas oublier que pendant de nombreuses années, ces clubs, au statut d'amateur, se permettaient d'avoir dans leurs effectifs des joueurs qui n'avaient que le football comme métier mais ils n'ont jamais cotisé le moindre centime chez la CNAS. Si cette dernière avait voulu intervenir pour réclamer qu'on soit respectueux de la règlementation, aucun club n'aurait pu continuer à activer. On se retrouve aujourd'hui avec des centaines de joueurs, retraités du football, qui n'ont jamais mis un sou de côté pour leur vieux jours et, pis, qui ne sont même pas assurés, en cas de coup dur du point de vue santé. Ils ne sont pas qu'à Alger mais un peu partout dans le pays et leur situation précaire devrait alerter les autorités sportives du pays. La FAF tente bien d'en récupérer quelques-uns en leur permettant d'accéder à un diplôme d'entraîneur, même d'équipes de catégories inférieures, cela ne saurait suffire à absorber toute l'armada de sans-emploi du football.D'un autre côté, Mohamed Raouraoua annonce que cette mesure d'interdiction n'est pas définitive et qu'elle pourrait être levée à « la condition que les clubs désireux d'engager un étranger dans l'avenir se réfèrent à plusieurs critères dont un document approuvant que le joueur a bel et bien été international, signé par la fédération de son pays ». A notre avis, il ne s'agit pas là d'une nouveauté parce que pour recruter un joueur étranger les clubs algériens sont tenus de prouver qu'il a été international dans son pays. Pour se procurer un tel document des clubs interviennent, directement, auprès des fédérations concernées qui ne se gênaient pas de le délivrer ne serait-ce que pour caser leurs compatriotes. Qu'est-ce qui pourrait empêcher ces fédérations de continuer à fournir de fausses attestations de joueurs internationaux du moment que la FAF ne dispose d'aucun moyen efficace pour lutter contre ce phénomène ' Le problème est, donc, réel et sans une action déterminée de la part de la FAF et de la LFP, il persistera d'autant que les joueurs ne se soucient que du fait de voir si leur compte en banque est alimenté.
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Posté Le : 07/10/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ahmed Achour
Source : www.letempsdz.com