Algérie

Les Etats-Unis veulent-ils concurrencer l'Ansej '


La décision de l'ambassade des Etats-Unis à Alger d'ouvrir à son niveau une structure d'octroi de crédits aux jeunes Algériens désireux de créer une entreprise appelle moult questionnements. Il va sans dire que c'est le canal par le biais duquel les Américains ont choisi de faire parvenir aux concernés l'aide en question qui suscite le plus d'étonnement.La décision de l'ambassade des Etats-Unis à Alger d'ouvrir à son niveau une structure d'octroi de crédits aux jeunes Algériens désireux de créer une entreprise appelle moult questionnements. Il va sans dire que c'est le canal par le biais duquel les Américains ont choisi de faire parvenir aux concernés l'aide en question qui suscite le plus d'étonnement.
Certes il y a toujours au niveau des relations entre deux pays des échanges dans tous les domaines et notamment en matière d'aides ciblant des catégories sociales bien précises, et qui plus est, lorsqu'elles sont destinataires d'attributions sous forme d'argent sonnant et trébuchant, mais dans ces cas-là, ces attributions s'effectuent traditionnellement au travers de cadres intermédiaires reliant le pays donateur et les ressortissants du pays- tiers auxquels elles sont destinées. Ces cadres intermédiaires sont, soit un organisme onusien délocalisé, des ONG ou des associations mixtes (réunissant un segment de la société civile des deux pays) soit une association nationale, qui de par sa mission reconnue en le domaine, pourrait éventuellement prendre en charge le volet attribution et suivi des crédits. Les Etats-Unis ont donc choisi de s'adresser directement aux citoyens d'un pays-tiers, et on peut déduire qu'avant de franchir ce pas, ils ont dû s'assurer en toute probabilité que les autorités algériennes ne leur opposeront pas une fin de non recevoir. Les Américains précisent que ce genre d'aide n'est pas «exclusif» à l'Algérie. On ne sait pas de quoi il retourne dans ces secrets liés aux usages diplomatiques. Mais pour extrapoler, on peut imaginer que l'ambassade d'Algérie à Paris, puisse ouvrir un compte pour l'octroi d'aides aux jeunes Français qui veulent lancer leurs entreprises. Les jeunes Français, d'origine algérienne, dont beaucoup sont au chômage pourraient bien tirer profit des largesses de l'Etat algérien. Enfin pourquoi les Américains s'intéressent-ils précisément aux créateurs d'entreprises, un champ d'activité investi par l'organisme étatique de l'Ansej ' Louisa Hanoune, SG du Parti des travailleurs (PT), s'exprimant avant-hier au forum d'El Moudjahid, a soutenu que «l'Ansej ne peut être une formule sérieuse pour éradiquer le chômage dans notre pays». À suivre ces Américains, leur intérêt pour les jeunes Algériens découle du fait qu'ils « constituent 70 % de la population algérienne» et qu'ils ont «la capacité de changer le système politique». Ingérence, ou messages politiques à l'endroit des autorités algériennes ' On ne saurait le dire. Certains observateurs y voient au contraire une manière des Etats-Unis de contenir le ressentiment anti-américain et de redorer un blason bien terni auprès des opinions des pays musulmans après l'agression qu'ils ont menée pendant de longues années contre l'Irak et d'autres pays de la même sphère. Mais d'autres soupçonnent le géant américain de préparer le terrain, à travers ces octrois d'aides à des jeunes dans plusieurs pays, dont le nôtre, à un lobby proaméricain.
Certes il y a toujours au niveau des relations entre deux pays des échanges dans tous les domaines et notamment en matière d'aides ciblant des catégories sociales bien précises, et qui plus est, lorsqu'elles sont destinataires d'attributions sous forme d'argent sonnant et trébuchant, mais dans ces cas-là, ces attributions s'effectuent traditionnellement au travers de cadres intermédiaires reliant le pays donateur et les ressortissants du pays- tiers auxquels elles sont destinées. Ces cadres intermédiaires sont, soit un organisme onusien délocalisé, des ONG ou des associations mixtes (réunissant un segment de la société civile des deux pays) soit une association nationale, qui de par sa mission reconnue en le domaine, pourrait éventuellement prendre en charge le volet attribution et suivi des crédits. Les Etats-Unis ont donc choisi de s'adresser directement aux citoyens d'un pays-tiers, et on peut déduire qu'avant de franchir ce pas, ils ont dû s'assurer en toute probabilité que les autorités algériennes ne leur opposeront pas une fin de non recevoir. Les Américains précisent que ce genre d'aide n'est pas «exclusif» à l'Algérie. On ne sait pas de quoi il retourne dans ces secrets liés aux usages diplomatiques. Mais pour extrapoler, on peut imaginer que l'ambassade d'Algérie à Paris, puisse ouvrir un compte pour l'octroi d'aides aux jeunes Français qui veulent lancer leurs entreprises. Les jeunes Français, d'origine algérienne, dont beaucoup sont au chômage pourraient bien tirer profit des largesses de l'Etat algérien. Enfin pourquoi les Américains s'intéressent-ils précisément aux créateurs d'entreprises, un champ d'activité investi par l'organisme étatique de l'Ansej ' Louisa Hanoune, SG du Parti des travailleurs (PT), s'exprimant avant-hier au forum d'El Moudjahid, a soutenu que «l'Ansej ne peut être une formule sérieuse pour éradiquer le chômage dans notre pays». À suivre ces Américains, leur intérêt pour les jeunes Algériens découle du fait qu'ils « constituent 70 % de la population algérienne» et qu'ils ont «la capacité de changer le système politique». Ingérence, ou messages politiques à l'endroit des autorités algériennes ' On ne saurait le dire. Certains observateurs y voient au contraire une manière des Etats-Unis de contenir le ressentiment anti-américain et de redorer un blason bien terni auprès des opinions des pays musulmans après l'agression qu'ils ont menée pendant de longues années contre l'Irak et d'autres pays de la même sphère. Mais d'autres soupçonnent le géant américain de préparer le terrain, à travers ces octrois d'aides à des jeunes dans plusieurs pays, dont le nôtre, à un lobby proaméricain.
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