Algérie

Les Etats-Unis et le petit Moyen-Orient


Cette fois-ci, son départ définitif de la Maison-Blanche est certain, reste l'interrogation sur son successeur qui est devenue presque accessoire, tant de par sa seule présence au bureau ovale, George Bush a catalysé toutes les détestations.
« La haine est la colère des pauvres », disait Alphonse Daudet.

Seulement, de nombreux nantis sont aussi en colère contre ses deux mandats présidentiels marqués par la domination de la pensée néoconservatrice. Le dirigeant de la première puissance mondiale nous a justifié a posteriori l'invasion irakienne en déclarant que le monde sans Saddam Hussein sera meilleur: le sera-t-il sans Bush et les néoconservateurs ? Ce qui est certain, c'est que la pendaison de Saddam n'a apporté aucune amélioration au Moyen-Orient et encore moins en Irak. Au-delà de l'identité du prochain président, le changement attendu serait le repli de la politique néoconservatrice en faveur d'une démarche plus pragmatique, puisque même si le candidat républicain est élu, il est fort improbable qu'il revendiquerait l'héritage idéologique de Bush.

Néanmoins, les prochaines élections américaines méritent, à certains égards, quelques remarques. Tout d'abord, les électeurs américains n'auront plus à choisir entre un Bush et un Clinton, et ce depuis 1988. Ensuite, pour la première fois où le président républicain sortant est au plus bas des sondages, certaines enquêtes d'opinion restent moins sévères avec un candidat soutenu par ce même président. Ce paradoxe peut s'expliquer par le fait que malgré le bilan économique affligeant de Bush, les Américains pourraient toujours pencher pour un candidat qui a une expérience guerrière, fût-elle exagérée puisqu'il a été fait prisonnier lors de sa première sortie au combat au Vietnam. Il serait certes très malhabile de sous-estimer le poids des considérations économiques dans le choix du premier magistrat du pays, tout comme ignorer la forte quête de sécurité qu'exprime une population traumatisée par le 11 septembre et pour qui la guerre contre la « terreur » semble être une réponse.

L'indiscutable réélection de Bush en 2004 a montré que l'Américain était sous la férule d'un intense rapport avec la peur. Le thème sécuritaire est-il, quatre ans plus tard, aussi mobilisateur ? Le 25 avril dernier, le candidat républicain John McCain a qualifié M. Obama de « candidat préféré du Hamas ». D'autres sont allés plus loin en le surnommant Barack Ossama. Sur le plan international, le nom de Bush a nourri un sentiment d'antiaméricanisme qui a toujours existé.



L'ANTIAMERICANISME, UNE HISTOIRE SANS FIN ?

Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)