Les Etats-Unis et cinq pays européens ont appelé, dimanche dernier, à un cessez-le-feu « immédiat » et « sans condition » en Libye, saluant la reprise du dialogue entre les différentes factions, hier, en Algérie, sous l'égide des Nations unies. « Nous exhortons tous les participants au dialogue à négocier de bonne foi et à saisir cette opportunité pour finaliser les accords visant à la formation d'un gouvernement d'unité nationale et à prendre les mesures pour un cessez-le-feu sans condition », précisent les six pays dans un communiqué commun. Ce communiqué émane des ministres des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, allemand, Frank-Walter Steinmeier, espagnol, Jose Manuel Garcia-Margallo, italien, Paolo Gentiloni, britannique Philip Hammond, et du secrétaire d'Etat américain, John Kerry. Saluant la réunion, hier à Alger, des partis politiques sous les auspices de l'émissaire de l'ONU, Bernardino Leon, ils ont estimé que « seulement à travers le compromis, la Libye pourra progresser vers un avenir plus sûr, stable et prospère ». Ils ont, particulièrement, insisté sur la nécessité d'arrêter les frappes aériennes et les offensives terrestres car de « telles provocations sapent les négociations sous l'égide de l'ONU et menacent les chances de réconciliation ». Les récalcitrants s'exposent à des sanctions onusiennes, ont-ils prévenu. Selon eux, tarder à conclure un accord politique ne fera qu'« accentuer les fractures au sein de la société libyenne et enhardir ceux qui cherchent à tirer profit de ce conflit ». Les chefs de la diplomatie ont également fait part de la « grande inquiétude » de la communauté internationale face à la « menace croissante du terrorisme » dans ce pays. « Les extrémistes exploitent l'absence d'ordre à leur avantage, causant davantage de souffrance et d'effusion de sang à l'intérieur et à l'extérieur de la Libye », ont-ils relevé. La Mission d'appui des Nations unies en Libye (Unsmil) a salué, également, dimanche dernier, dans communiqué publié sur son site, « le rôle et les efforts de l'Algérie pour le rétablissement de la paix en Libye en abritant cette réunion de dialogue », qui fait suite à la réunion d'Alger des 10 et 11 mars dernier, durant laquelle les participants ont affirmé leur soutien au dialogue comme voie de règlement pacifique de la crise libyenne. Selon l'Unsmil, la réunion d'Alger « revêt une grande importance devant constituer une opportunité pour les chefs de parti et militants politiques libyens d'enrichir les documents à examiner pour mener à bien ce processus en faveur de la paix et de la stabilité en Libye ». « Cette réunion et celles ayant regroupé des maires, des élus locaux et régionaux libyens en janvier à Genève puis en mars à Bruxelles visent à élargir ce processus à d'autres composantes de la société libyenne », a précisé l'Unsmil.
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Posté Le : 13/04/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Horizons
Source : www.horizons-dz.com