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Les Etats-Unis épargnés du défaut de paiement et de la paralysie budgétaire



Les Etats-Unis épargnés du défaut de paiement et de la paralysie budgétaire
Le Congrès américain a finalement voté mercredi soir la loi permettant, à la fois, d'éviter le défaut de paiement qui menaçait les Etats-Unis et de mettre fin à la paralysie budgétaire qui avait mis au chômage plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires américains depuis plus de deux semaines.Le vote par les deux chambres du Congrès est intervenu quelques heures avant la date limite du 17 octobre à partir de laquelle la première puissance économique mondiale allait connaître son premier défaut de paiement alors que le département du Trésor n'avait à sa disposition que 30 milliards de dollars seulement dans ses caisses pour honorer les engagements des Etats-Unis.
Même si l'approbation de ce compromis entre républicains et démocrates a suscité un grand soulagement aux Etats-Unis, dans les marchés financiers et chez les créanciers internationaux, les termes de cette loi apportent, cependant, une solution provisoire sans résoudre durablement les problèmes de finances publiques de ce pays.
En effet, cette loi permet de rouvrir, jusqu'au 15 janvier 2014, les services publics partiellement fermés et de réintégrer les fonctionnaires mis en chômage forcé, et de relever le plafond de la dette, actuellement à 16.700 milliards de dollars, jusqu'au 7 février de la même année.
Selon une estimation de l'agence Standard and Poors, la paralysie budgétaire (shutdown), qui avait commencé le 1er octobre en cours, a provoqué une perte de 24 milliards de dollars à l'économie américaine.
Afin de résoudre dans la durée les problèmes budgétaires, le Congrès a également convenu de la mise en place d'une commission bipartisane formée d'élus de la Chambre des représentants et du Sénat pour tenter d'élaborer, avant le 13 décembre prochain, un accord budgétaire de long terme.
Sans un tel accord, une crise similaire va encore apparaître avec un même scénario d'affrontements et de négociations éprouvantes entre républicains et démocrates.
Mais il n'empêche que ce vote du Congrès marque une victoire pour le président Barack Obama qui, imperturbable, a réussi à faire adopter un texte qui, à la fois, éloigne le spectre du défaut de paiement et n'apporte aucun changement majeur à sa loi-phare sur l'assurance-maladie (Obamacare) tel que l'exigeait l'aile ultra conservatrice du parti républicain.
Même le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, a fini par concéder que la stratégie suivie par son parti consistant à exiger des concessions pour freiner l'application de la loi Obamacare en échange de la réouverture des services fédéraux avait échoué : les Républicains ont perdu la bataille , a-t-il fini par avouer.
Réagissant immédiatement à ce vote, la Directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a salué cet accord en affirmant, dans un communiqué, que le Congrès américain avait franchi une étape importante et nécessaire , permettant au gouvernement de poursuivre ses activités sans interruption au cours des prochains mois tout en continuant les négociations.
Mais la patronne du FMI a prévenu qu'il serait essentiel de réduire l'incertitude entourant la conduite de la politique budgétaire américaine en augmentant le plafond de la dette d'une manière plus durable. Elle a également exhorté les Etats-Unis à adopter un plan budgétaire équilibré et global de moyen terme.


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