Entamée avant-hier, à Tunis, à l'occasion de la réunion «des amis de la Syrie», pour prendre fin aujourd'hui au Maroc, pour inaugurer le nouveau siège de l'ambassade US à Rabat, la tournée maghrébine de Mme Hillary Clinton a observé hier une escale éclair à Alger. Accueillie à l'aéroport Houari-Boumediène par M. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, la secrétaire d'Etat américaine a évoqué, dans une brève déclaration, les relations algéro-américaines ainsi que les échanges engagés sur les changements qui s'opèrent dans la région et dans le reste du monde. En Algérie, Hillary Clinton est venue écouter les responsables algériens sur des questions d'ordre interne, mais également sur des thèmes à dimension régionale, notamment la situation d'instabilité dans les pays voisins, comme la Libye, la Tunisie, le Maroc. Nul doute que le cas de la Syrie ne sera pas marginalisé dans le sens où l'Algérie tient à jouer un rôle central dans le règlement du conflit. Soutenant la tendance à «l'approfondissement de la coopération» entre les deux pays, Mme Clinton a abordé le processus de «réformes politiques» enclenché par les autorités algériennes. Un processus pour lequel les Américains ne se sont jamais privés d'observations. La secrétaire d'Etat n'a pas dérogé à cette ligne de conduite. Elle a soutenu, au niveau de l'ambassade américaine à Alger, à l'adresse de «la société civile algérienne», que «pour les 50 prochaines années, l'Algérie a besoin d'assumer sa juste place en tant que nation parmi les nations où la prospérité, la paix et la sécurité existent pour la population». Et sur sa lancée, elle a noté que «les Etats-Unis veulent être votre partenaire. Un partenaire de votre gouvernement, de votre économie et de votre société civile de manière à ce que ces changements positifs aient lieu». A prendre ou à laisser. Et une fois passées les «orientations», l'invitée d'Alger n'a pas manqué d'inviter les autorités algériennes à se montrer plus présentes et plus influentes dans certains enjeux. Elle a ainsi plaidé pour que l'Algérie joue «un rôle plus significatif dans le concert des nations». Dit autrement, dans les différentes crises et autres conflits en cours. Madame Clinton déclare cependant que «les Etats-Unis apprécient les réflexions et les opinions algériennes sur les différents événements dans la région». L'autre étape de la visite de la secrétaire d'Etat américaine a été laPrésidence de la République où elle a été reçue par le chef de l'Etat, M. Abdelaziz Bouteflika. Avant l'arrivée de la responsable américaine à Alger, le ministère algérien des Affaires étrangères a indiqué que les discussions devaient porter, outre la coopération bilatérale, sur la situation dans certaines parties du monde arabe, la relance de l'intégration régionale au Maghreb, la situation sécuritaire au Sahel et la lutte internationale contre le terrorisme et ses connexions. Au sujet du Maghreb, Mme Clinton a fait savoir qu'elle est porteuse d'un même message, selon lequel «les peuples du Maghreb ont aussi l'opportunité de prendre eux-mêmes des décisions en ce qui les concerne».
A. Y.
«Aucun financement US pour les partis islamistes»
«Non, nous ne finançons aucun parti politique dans le monde», a soutenu hier Madame Hillary Clinton, en réponse à une question sur de prétendus financements américains pour des partis islamistes en Algérie. «Nous ne finançons aucun parti politique dans le monde, toutefois nous proposons de travailler avec les partis pour échanger des idées et donner un soutien en ce qui concerne l'organisation d'élections pour pouvoir assurer un scrutin libre, équitable et crédible», a-t-elle répondu. Elle a réitéré cependant la disponibilité de son pays à apporter ce qu'elle qualifie d'«assistance technique». Mme Clinton dira que «si on nous le demande, nous entrerons en contact avec des groupes d'experts pour qu'ils travaillent avec les autorités en Algérie pour appuyer les élections».
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Posté Le : 25/02/2012
Posté par : archives
Ecrit par : Amirouche Yazid
Source : www.latribune-online.com