Algérie

Les estimations des experts militaires


Ils s’exprimaient en marge de la présentation du rapport annuel de l’Institut international pour les études stratégiques (IISS), un cercle de reflexion dont le siège se trouve à Londres.  Selon l’un de ces experts, Douglas Barrie, un spécialiste d’aéronautique militaire, le colonel El Gueddafi dispose en théorie de 300 appareils de combat, mais peu semblent en réalité opérationnels. Les forces pro-El Gueddafi, ajoute-il, apparaissent utiliser principalement pour les bombardements quelque 35 hélicoptères d’attaque. Plus petits et moins rapides que des jets, ces aéronefs sont plus difficiles à détecter par les moyens traditionnels mis en œuvre pour établir une zone de non-survol, selon M. Barrie. Certains radars, précise-t-il, peuvent avoir du mal à faire la distinction entre un hélicoptère et un camion circulant rapidement. Ben Barry, un général britannique à la retraite, estime lui que les insurgés, à terme, peuvent faire pièce aux forces pro-Gueddafi. «Plus les choses vont durer, et plus les insurgés ont des chances d’accroître leurs capacités de combat, et plus des sanctions (internationales) ont de chance d’être efficaces», pronostique-t-il. Le colonel El Gueddafi, note-t-il, s’appuie avant tout sur des milices puissantes et bien équipées, positionnées essentiellement dans et autour de Tripoli. Ben Barry dit douter de la capacité de ces forces à conserver similtanément le contrôle de la capitale tout en menant des offensives à l’extérieur. D’après une estimation de l’IISS, l’armée régulière libyenne comptait fin 2010 quelque 76 000 hommes et les milices 40 000. Une partie de l’armée a rejoint les rangs de l’opposition. S’il a négligé à dessein l’armée, El Gueddafi a dépensé en revanche sans compter pour se constituer une force parallèle à toute épreuve. Des fidèles ont donc été installés à des postes-clés avec de l’argent et des faveurs et ces milices et «comités révolutionnaires» armés sont le dernier carré de défenseurs autour de lui. C’est grâce à eux, censés combattre pour lui-même si l’armée régulière l’abandonne, que le régime tient encore Tripoli alors que la partie est du pays est tombée aux mains de l’opposition. El Gueddafi a également recours à des mercenaires étrangers, haïs pour leur violence et semant la terreur, qu’il a lâchés contre les manifestants. Selon les observateurs, le recrutement par le régime libyen de combattants venus d’Afrique subsaharienne avait commencé dans les années 80.
Un programme tout d’abord secret, mais leur présence est connue depuis quelques années. Leur nombre exact, en revanche, ne l’est pas.
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