Algérie

Les essais nucléaires au Sahara en débat Célébration des massacres du 8 mai 1945



Les essais nucléaires au Sahara en débat Célébration des massacres du 8 mai 1945
La question des essais nucléaires français au Sahara algérien fera l'objet d'un séminaire. Programmé à Sétif pour le 30 avril et le 1er mai 2013, le rendez-vous sera organisé par la fondation du 8 mai 1945.
Cette dernière met les bouchées doubles pour réussir un tel événement. De nombreux thèmes tels «histoire et mémoire», «effets sur l'environnement», «la législation» et «Prise en charge des victimes et réhabilitation des régions polluées», feront l'objet de conférences. Des chercheurs de rang magistral et des avocats spécialisés animeront les débats.
Le volet «nucléaire» sera abordé par le Professeur Kadem Laiboud de l'université d'Oran et du Dr Amar Mansouri de l'université d'Alger. Un oncologue devra remettre sur le tapis les effets néfastes de ces essais sur la vie et la santé des algériens contaminés. Le volet juridique sera confié à Me Fatima Benbraham. «Le choix de la date du 1er mai n'est pas fortuit, sachant que le 2eme essai souterrain effectué à Berryl, où 2 000 personnes ont été irradiés, a été effectué le 1e mai 1962. Les essais ou plutôt les explosions nucléaires au Sahara sont considérés comme un crime odieux ayant causé d'importants dégâts à l'homme et à son environnement. Les conséquences sont perceptibles jusqu'à nos jours, à travers les maladies et les malformations congénitales dont sont victimes les adultes et les nouveaux-nés.
Nos enfants continuent d'en subir les conséquences. Entièrement responsable, la France doit reconnaître sont tort et ouvrir les archives relatives à la question. Les dégâts causés à l'homme et à son environnement me poussent à dire que l'organisation de ce genre de séminaires rentrant dans le cadre du devoir de mémoire, s'imposait», précise Abdelhamid Salakdji, président de la fondation du 8 mai 1945, qui compte publier les résolutions de la rencontre incluse dans le vaste programme préparé par la wilaya de Sétif. Notons à toutes fins utiles qu'entre 1960 et 1966, des centaines d'essais ont été effectués dans la région de Reggane.
On doit citer les 3 essais effectués à partir de silos et un 4e à l'air libre «Gerboise bleu» à Hamoudia (Reggane) entre 1960 et 1961. Taourirt Tan Affala (Ain Ikker) a connu entre 1961 et 1966 pas moins de 13 essais souterrains. Précisant que le nuage de quatre de ces explosions n'a pu être contenu. Les 40 expériences complémentaires utilisant des bombes au plutonium, appelées essais froids ou encore «expériences de sécurité», ont été réalisées à Hamoudia (35 essais) et Taourirt Tan Attaram (5 expériences) où les particules de plutonium ont contaminé plusieurs dizaines d'hectares.
L'on apprend que lors de la première «Gerboise bleu» (70 kilotonnes), le nuage radioactif a atteint les pays limitrophes. Le taux d'irradiation était 100.000 fois supérieur au taux normal. En 1960, les effets de ces irradiations ont été enregistrés dans le Sud tunisien et libyen. Selon les expertises menées par l'agence internationale atomique en 1999, les zones limitrophes des «point zéro» des quatre expériences à l'air libre, effectuées à Hamoudia sont toujours contaminées.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)