Algérie

Les erreurs d'arbitrage relancent le débat sur la nécessité de la vidéo


Les erreurs d'arbitrage relancent le débat sur la nécessité de la vidéo
Les erreurs d'arbitrage, notamment le but refusé de Lampard contre l'Allemagne et le but accordé à Tevez contre le Mexique, ont relancé de plus belle la discussion sur la nécessité de l'utilisation de la vidéo dans les matches de football. Le but valable de l'Angleterre qui aurait changé le cours du match, ainsi que celui de l'Argentine (pourtant hors-jeu) ont suscité l'indignation et les commentaires des spécialistes et des amateurs du football mondial. Bon nombre d'observateurs estiment que l'utilisation de la vidéo dans les matches aiderait à prendre la décision juste et appropriée. Seule la FIFA et l'International Board (l'organisme qui régit les lois du jeu) campent sur leur décision et refusent toute utilisation de la technologie dans le football. Le porte-parole de la FIFA, Nicolas Maingot a confirmé hier matin la position des deux instances précitées sur la question : « Nous ne commentons pas les faits d'arbitrage, la FIFA et l'International Board ont déjà donné leur avis sur l'arbitrage vidéo. Le président de la FIFA avait déjà exposé ses arguments contre l'introduction de la vidéo. Le 6 mars, le Board avait également rejeté toute idée d'assistance ''technologique aux arbitres'' », a-t-il déclaré en réponse à l'insistance des journalistes présents à la conférence.Le président de la FIFA, Joseph Sepp Blatter a toujours justifié la décision de la FIFA par le « facteur humain », devenu par la force des choses un argument indéfendable. « Les passionnés adorent discuter des incidents du jeu. ça fait partie de la nature humaine de notre sport. Quelle que soit la technologie utilisée, en fin de compte, c'est un être humain qui doit prendre la décision finale (...). D'ailleurs, il arrive souvent qu'après un ralenti, dix experts différents aient dix opinions différentes sur la décision à prendre », écrivait le président de la FIFA dans son éditorial il y a quelques mois. D'autres arguments ont été avancés par la FIFA pour maintenir les choses en l'état actuel.Le président Blatter se demandait ironiquement sur l'utilisation de la vidéo dans les bois. « Qu'est-ce qui empêcherait ensuite d'introduire la technologie pour d'autres aspects du jeu ' Toutes les décisions sur toute la surface du terrain seraient bientôt remises en question et cela casserait le rythme des matches », estimait Sepp Blatter. « Est-il plus grave d'interrompre un match pour vérifier la validité d'un but, ou d'éliminer une équipe du Mondial sur une injustice que le monde entier, sauf l'arbitre, a pu voir ' », s'est-il interrogé. D'ailleurs, le patron de l'instance internationale établie à Zurich était scandalisé par les images ralenties diffusées au moment où l'arbitre italien avait accordé le but de Tevez (Argentine) montrant qu'il était bel et bien en position d'hors-jeu. Roberto Rosetti, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a tenu à appliquer le règlement en maintenant sa décision. Bien avant ces deux bourdes, la question a été soulevée à maintes reprises, notamment avec le but valable refusé à Antar Yahia face au Rwanda (le 14 octobre 2009) et celui injustement accordé à Thierry Henry contre l'Eire, le 18 novembre 2009.Cette vision de la FIFA n'a malheureusement pas convaincu tout le monde. En premier lieu la FIFpro, syndicat mondial des footballeurs professionnels, qui a réagi au lendemain des deux erreurs d'arbitrage. La FIFpro a demandé à la FIFA de reconsidérer sa décision sur l'arbitrage vidéo dans un communiqué publié par l'AFP : « Après deux bourdes d'arbitrage en une seule journée à la Coupe du monde, les appels à utiliser la technologie dans le football ne peuvent plus être ignorés. L'ensemble du monde du football a une nouvelle fois réagi avec incrédulité à l'insistance entêtée de la FIFA de refuser la technologie dans le football. La crédibilité de notre sport est en jeu. Il n'y a pas un seul argument convaincant contre l'utilisation de la technologie sur la ligne de but », a fait remarquer le secrétaire de la FIFpro Tijs Tummers, admettant que dans le cas des hors-jeu, la situation peut être plus compliquée à juger.Le débat sur l'utilisation de la technologie est désormais sérieusement relancé. La FIFA et l'International Board arriveront-ils un jour à revoir leur décision '
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