Algérie

Les équipements du service de radiologie souvent en panne



Les équipements du service de radiologie souvent en panne
C'est devenu une tradition. A chaque fois qu'un ministre de la Santé se rend au Centre hospitalo-universitaire (CHU) Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou, il est accueilli par des citoyens, notamment des quartiers de la ville, qui dénoncent «la mauvaise gestion» de l'établissement et même de tout le secteur de la santé de la wilaya. C'est ce qui est arrivé le 6 janvier dernier à l'actuel ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, qui a été accueilli avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «SOS le patient en danger», «La santé est malade» et «Le privé prime sur le secteur public». C'est que les proches des malades ont souvent subi les «affres» des pannes récurrentes qui touchent l'équipement radiologique de cet établissement hospitalier, et ce, depuis plusieurs années. Cette situation a toujours contraint les patients à recourir aux services des cliniques privées à des prix inabordables. Et cela tombe toujours sur les pauvres gens, les familles aisées ayant toujours des entrées dans les établissements publics qui leur permettent de passer un scanner, une IRM ou même une simple radio. L'épisode de la chute en son domicile du président de la JSK est toujours dans les esprits des habitants de Tizi Ouzou, Hannachi ayant été pris en charge quelques minutes à peine après son évacuation de nuit vers le CHU à une période où le service radiologie fonctionnait au ralenti en raison du manque de spécialistes en radiologie. Les responsables du secteur ont souvent expliqué ces pannes par les mauvaises manipulations des équipements par un personnel manquant de qualification. Certains confrères ont fait parler des sources anonymes pour affirmer que «l'incompétence» du personnel chargé de la manipulation du matériel est à l'origine du départ des radiologues du CHU. D'autres l'ont plutôt expliqué par les relations exécrables qui existaient entre eux (radiologues) et les dirigeants de l'établissement. Et dans les deux cas, les patients des quatre wilayas qui convergent vers cet établissement régional se voient souvent contraints de débourser des sommes faramineuses pour des examens radiologiques dans les cliniques privées alors que les fortunés de la région ne trouvent aucune difficulté de disponibilité des équipements pour leurs examens et ceux de leurs connaissances.C'est ce qui a révolté les citoyens de la wilaya en général et les familles des malades en particulier, qui lancent des accusations gravissimes à l'encontre des responsables du CHU de la ville des genêts et certains médecins et infirmiers. Aujourd'hui, dans l'esprit des habitants de la région de Kabylie, il ne s'agit ni plus ni moins de sabotage qui vise souvent le matériel du service de radiologie dans le but d'orienter les patients vers les cliniques privées, avec lesquels des membres du personnel du CHU seraient complices en contrepartie de commissions alléchantes. Il est clair que ces accusations, qui relèvent de la criminelle si elles s'avéraient fondées, ne sont jamais accompagnées de preuves, mais leur gravité est telle que le ministère de la Santé, l'institution judiciaire et la Sûreté nationale ne peuvent rester les bras croisés, surtout que ce phénomène est dénoncé depuis plus de quinze années, soit plusieurs années avant l'installation de l'équipe dirigeante actuelle. Il s'agira pour ces institutions de rassurer le citoyen en ouvrant une enquête sérieuse qui déterminera le vrai du faux dans cette histoire et aboutira, dans le cas où le méfait est confirmé, à des sanctions exemplaires contre les auteurs de ces actes. Il s'agira donc de mettre fin à cette impunité qui met en danger la vie des patients alors, qu'en parallèle, l'Etat investit des milliards pour l'acquisition d'appareils de radiologie de dernière génération.M. B.




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