Les entreprises turques à l’honneur à la FIA : Le Bosphore sur un plateau

Invité d'honneur de la 44e édition de la Foire internationale d'Alger (FIA-2011), la Turquie est fortement représentée à cette manifestation par près de 70 entreprises, activant dans différents secteurs. Ainsi, l'agroalimentaire, l'électronique, la mécanique, la sidérurgie, la métallurgie, les services, le BTP et même le prêt-à-porter sont représentés à la FIA par au moins une ou deux entreprises turques, démontrant ainsi l'intérêt particulier porté par ces entreprises au marché algérien.
«Même si j'ai déjà une représentation à Alger, je ne pouvais rater la FIA, dont la réputation dépasse les frontières de l'Algérie», a affirmé Kamel Senakdji, un chef d'entreprise turque spécialisée dans le BTP dans une déclaration à l'APS.
«Outre les relations traditionnelles d'amitié qui lient nos deux peuples et nos deux Etats, la forte participation des entreprises turques à cette FIA est motivée aussi par les nombreuses opportunités d'affaires que recèle le marché algérien», a expliqué ce manager dont l'entreprise a contribué à la réalisation de projets de logements dans la capitale, notamment. De son côté, M. Alimane Urhoud, un autre opérateur turc, s'est félicité du bon déroulement de cette FIA, et de la visite effectuée par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, au pavillon de la Turquie juste après avoir donné le coup d'envoi de la FIA-2011. «Toutes les entreprises turques présentes à cette foire ont souhaité un jour ou l'autre venir investir dans le marché algérien, marqué actuellement par un bon climat des affaires», a-t-il confié. Cet opérateur spécialisé dans le machinisme industriel, qui visite pour la première fois l'Algérie, souhaite conclure «une affaire fructueuse» avec un partenaire algérien dans le but de construire une usine pour fabriquer des équipements utilisés dans la mécanique de précision. Omar Hariti, un Algérien associé à un industriel turc, a indiqué que les entreprises turques avaient une forte volonté d'investir en Algérie, soulignant qu' «elles sont restées en Algérie même pendant les moments les plus difficiles», faisant allusion à la décennie noire.
«Depuis que j'ai monté une joint-venture en 2005 avec lui dans le domaine de la biscuiterie, mon partenaire turc ne m'a jamais donné l'impression d'être là (en Algérie) pour faire seulement du gain. Je sens chez lui un véritable engagement», a-t-il jugé. Le choix de la Turquie comme invité d'honneur de la FIA traduit, selon les organisateurs, «les fortes relations économiques et commerciales existant entre l'Algérie et ce pays». «La Turquie est un partenaire économique très important de l'Algérie. C'est un pays qui participe régulièrement aux salons et foires spécialisés en Algérie», ont-ils souligné. Les entreprises turques présentes à la FIA exposent sur 1.500m², a précisé l'ambassadeur de Turquie à Alger, M. Ahmet Necati Bigali, lors d'une conférence de presse précédant la FIA.
«Les entreprises turques viennent pour créer des partenariats durables et monter des sociétés mixtes. Elles sont prêtes à prendre part au projet d'avancement de l'Algérie, selon le principe gagnant-gagnant», a confié M. Bigali. La Turquie est le 7e client de l'Algérie, avec plus de 2,4 milliards de dollars, et son 8e fournisseur, avec plus de 1,5 milliard de dollars en 2010, selon les chiffres des Douanes algériennes. Interrogé sur le climat des affaires en Algérie, le diplomate turc a souligné que l'élaboration des législations et des lois «est du ressort des autorités algériennes» et «c'est aux entreprises de s'y adapter». «Chaque marché a ses spécificités, et les entreprises turques s'efforcent de s'adapter au marché algérien », a ajouté M. Bigali.