Les entreprises tunisiennes veulent s'implanter en Algérie

La mission d'affaires conduite par les universités, écoles et instituts d'enseignement supérieur et centres de formation technique et professionnelle tunisiens à Alger, a été une occasion pour les opérateurs d'évoquer le climat d'affaires en Algérie, à l'aune de la règle 51/49. Une règle qui, selon le chef de cette mission, met les entreprises tunisiennes dans une situation « délicate ». Lors d'une rencontre be to be organisée hier entre ces entités tunisiennes et leurs homologues algériennes, le chef de la mission commerciale tunisienne à Alger, Riadh Bezzarga, a mis le doigt sur cette règle qui n'encourage pas, d'après lui, les PME à investir en Algérie. « L'entreprise européenne peut compter sur l'Etat pour la soutenir financièrement pour investir à l'étranger. La PME doit se débrouiller seule pour trouver des fonds », indique-t-il. N'empêche que le nombre d'entreprises tunisiennes en Algérie a augmenté ces dernières années. 150 sont implantées dans notre pays représentant un montant d'investissement de 200 millions d'euros. « Nous avons établi une stratégie et un plan d'action spécifiques à l'Algérie, par l'identification des secteurs porteurs ainsi que les régions où l'on pourra investir. De plus, des instructions ont été données à l'issue de la commission mixte algéro-tunisienne pour aller vers le concret », fait-il savoir en assurant que les deux parties s'emploient à traduire cette volonté sur le terrain par de multiples actions. Des actions telle cette rencontre be to be, organisée au palais de la culture, en marge du salon de l'étudiant et dont le but est de rapprocher les institutions de formation algériennes et tunisiennes. Ces dernières semblent intéressées par le marché de l'enseignement algérien, pour attirer de potentiels étudiants vers elles ou pour créer des universités ou écoles supérieures en Algérie. Bezzarga a confié, par ailleurs, que la Tunisie espère accompagner l'Algérie dans son programme de développement touristique. « Ce que nous avons réalisé jusqu'à présent est bien en deçà de nos potentialités. L'Algérie est un pays stable, sécurisé. C'est un atout considérable », estime-t-il. Concernant le nombre d'entreprises algériennes installées en Tunisie, il est très faible, selon lui. Pour lui, la réglementation sur les changes en Algérie ne favorise pas l'installation de l'entreprise algérienne à l'étranger.