Algérie

Les entreprises françaises doivent "oser"



Les entreprises françaises doivent
Les 2 milliards d'euros investis par les opérateurs français depuis 10 ans l'attestent.Comme annoncé dans notre précédente édition, la dizaine de projets industriels algéro-français, sur un total de 60 actuellement en cours de maturation, qui seront finalisés d'ici avril 2015, et qui font partie d'un total de pas moins de 99 projets inscrits, témoigne, si besoin est, de la «bonne santé» de la coopération économique qui lie étroitement l'Algérie à la France. Cette dynamique sera certainement encore plus confortée à la lumière de la visite effectuée en France par le chef de l'Exécutif algérien Abdelmalek Sellal. Cette visite a lieu, faut-il le rappeler, à un moment où les rapports bilatéraux connaissent un niveau très appréciable, presque sans précédent, oserions-nous dire, au vu du ballet de visites économiques et politiques échangées de part et d'autre par divers responsables des deux pays. Il faut dire que la France tient à conserver sa place de premier fournisseur de l'Algérie, devant les avancées économiques prodigieuses que déploie la Chine en direction de notre pays, comme envers toute l'Afrique. L'éventail des 60 projets industriels qui sont en cours de mise au point détaillée avant leur application sur le terrain, a été annoncé à l'occasion de la visite de travail de deux jours à Alger d'une forte délégation comprenant quelque 100 opérateurs économiques français venus de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca). Le président de la Région Paca, Michel Vauzelle, a salué à cette occasion «la volonté politique» exprimée par les dirigeants des deux pays dans la perspective d'impulser une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale, notamment économique. S'exprimant longuement à l'ouverture des travaux, il a plaidé en faveur d'un «codéveloppement» concret. Il a, en outre, exprimé la disponibilité de la Région Paca à faciliter les démarches des opérateurs algériens désireux d'investir en France. Bachir Dehimi, responsable de la coopération industrielle, technique et technologique algéro-française, a fait part de son satisfecit lors de son intervention à cette rencontre, en estimant que «le chemin est ardu mais les choses avancent bien». Ce même responsable, également président du directoire de la SGP Equipag, qui regroupe près de 40 entreprises issues de plusieurs filières, a informé aussi de la création prochaine, de quatre écoles de haut niveau spécialisées dans la formation aux métiers de l'industrie. Cette formation devant être assurée en collaboration avec des instituts français.De son côté, la secrétaire générale du ministre de l'Industrie, Mme Kherfi Rabea, a indiqué que le gouvernement algérien a initié des «réformes structurelles», afin de relancer l'industrie nationale. Pour ce faire, précise-t-elle, le ministère de l'Industrie s'emploie actuellement à améliorer le climat des affaires, en s'attelant à lever surtout les contraintes bureaucratiques auxquelles sont confrontés les opérateurs économiques étrangers.L'oratrice n'a pas manqué de plaider avec force en faveur d'un partenariat équilibré «gagnant-gagnant», entre les chefs d'entreprise des deux pays. A propos de ces lourdeurs bureaucratiques, tous les intervenants économiques français déjà installés en Algérie et présents à cette rencontre, ont fortement réprouvé les lenteurs bancaires accusées par les instituts financiers pour «régler une facture» ou effectuer un «transfert dans le cadre de la loi algérienne».Ces lenteurs sont vérifiables, regrettent les intervenants «même auprès des banques françaises installées en Algérie comme Société Générale ou la BNP Paribas: Ces délais de retard de paiement peuvent, selon certains, équivaloir à plusieurs mois, voire une année. A ce titre, ils ont invité les opérateurs français désireux de s'installer en Algérie, à «s'armer de patience et de persévérance dans ce marché qui reste porteur et attractif à plusieurs titres».




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