Facebook devient de plus
en plus une véritable vitrine économique et commerciale. L'intérêt pour une
entreprise d'être visible sur le plus important des réseaux sociaux au monde
n'est plus à démontrer. Avec plus de 3 millions de facebookeurs
d'Algérie, des sociétés algériennes ont compris l'intérêt de créer des pages
sur Facebook. Mais aucune ne passe le cap vers la
publicité payante.
Les entreprises
algériennes se mettent volontiers à la mode de Facebook.
Les plus importantes parmi elles, y compris celles du secteur public, comme la SNVI et Air Algérie, ou privé
comme NCA (Rouiba Jus), Sony Ericsson Algérie, Mobilis, Djezzy et Nedjma, y ont établi une certaine «présence sociale» à
travers des pages sur Facebook pour drainer des
centaines voire des milliers de fans.
En fait, les
entreprises algériennes qui investissent ce réseau social ne proposent pas la
vente directe, en focalisant sur des produits nouvellement mis sur le marché. Mais,
elles cherchent uniquement à renforcer leur visibilité, à travers la création
de pages et d'être présentes dans l'actualité sponsorisée, permettant ainsi aux
membres du réseau de «liker» (aimer) une publicité ou
une actualité, ce qui a pour effet de recommander d'autres contacts et par
ricochet grossir le nombre de fans.
Rares, en tout cas,
sont celles qui recourent à l'incitation commerciale. Le type de publicité sur Facebook qui permet de faire connaître un produit proposé à
la vente, souvent accompagné d'une offre alléchante, est totalement ignoré par
nos entreprises. Contrairement au premier type qui propose de développer son
portefeuille «fan», le second est destiné aux commerçants cherchant à accroitre leurs ventes. Il s'agit d'une publicité payante
soit à l'affichage : coût pour mille impressions d'une publicité (0,02 $/ CPM) ou
au clic : coût par clic (0,01$/CPC). L'annonceur a le pouvoir de définir lui-même
le budget quotidien maximum de sa campagne publicitaire. De plus, dans le cadre
de cette publicité, il semblerait qu'elle soit vraiment ciblée contrairement à
d'autres réseaux de publicité au CPC, et ceci pour plus d'efficacité. Beaucoup
de spécialistes redoutent que le virage «lucratif» de la plus grande communauté
virtuelle au monde (plus de 500 millions d'utilisateurs) ne le détourne de sa
vocation première qui est le réseautage social.
«Facebook se retrouve donc partagé entre des internautes qui
veulent de l'information de vos amis et qui ne veulent pas se voir polluer par
les marques, et des annonceurs qui recherchent à être toujours plus visibles
dans les conversations des internautes», observe Cédric Deniaud,
fondateur du cabinet conseil The Persuaders.
Le chiffre d'affaires
de Facebook en 2011 est estimé à 4,27 milliards de
dollars (3,25 milliards d'euros) réalisé à 89% par la publicité, selon une
étude du cabinet eMarketer. Pour 2012, eMarketer prévoit que les seules recettes publicitaires
devraient atteindre 5,78 milliards, et 7 milliards en 2013. Le nombre de
publicités diffusées sur cette plate-forme a également grimpé en enregistrant
une croissance de 16 %. Le coût moyen des publicités sur Facebook
a atteint quant à lui 24%, résultats d'une meilleure performance de ses formats
publicitaires, estime la direction de Facebook.
A fin 2011, les
dépenses publicitaires des marques sur Facebook ont
augmenté de plus de 100% par mois, selon des données publiées par Kenshoo, éditeur de logiciels de gestion de marketing
digital qui a mené une étude mondiale sur plus de 100 milliards de publicités
gérées sur le réseau social. Cette étude a le mérite de révéler une tolérance
croissante des utilisateurs vis-à-vis du contenu publicitaire. Son explication :
les taux de clic augmente (+105% au troisième trimestre) à mesure que la
performance des publicités grimpe. Les données et les comportements des
internautes sur Facebook font d'eux des profils tout
«tracés» pour des produits publicitaires de plus en plus ciblés. Sont-ils pour
autant des consommateurs potentiels ?
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 15/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Yazid Ferhat
Source : www.lequotidien-oran.com