Le courant ne
passe pas entre l'administration et les entrepreneurs du bâtiment. Absence de
dialogue, blocage et décisions abusives, c'est le constat fait par
l'association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) qui a lancé, hier, lors
d'une conférence de presse animée par le représentant de l'association à Oran
au siège du centre de facilitation des PME, un appel aux pouvoirs publics pour
ouvrir le dialogue avec ces professionnels. Se considérant comme «des
partenaires actifs et non pas de simples agents subordonnés», les entrepreneurs
demandent plus de considération avec une réhabilitation de leurs statuts et
l'effacement de leurs dettes. Des dettes cumulées et non honorées, selon ces
professionnels et qui freinent actuellement leurs activités. Lors de cette
conférence de presse, le représentant de l'AGEA a
souligné que «le rôle de l'administration est de vérifier l'activité de son
partenaire en fonction des clauses contractuelles et des règles de droit qui
distinguent nettement les rôles de chacun sans aucun chevauchement et de
considérer l'entrepreneur comme un partenaire et un agent économique». Ayant
été écartés du programme de logements LPA, ces entrepreneurs se disent être
sollicités uniquement pour la réalisation d'infrastructures scolaires et des
projets dans le secteur hydraulique. Malgré cette limitation du champ de leur
activité, les problèmes existent toujours, indique le conférencier, arguant que
«souvent, l'administration intervient en urgence sur un projet lancé par
contrat de marché en demandant une modification des clauses du cahier des
charges». Une intervention considérée par les entrepreneurs comme une intrusion
dans des domaines techniques totalement ignorés par l'administration par manque
de qualification professionnelle». Sur le choix des entreprises pour la
réalisation des projets, le représentant de l'AGEA
attire l'attention sur la qualification 4 exigée aux professionnels en fonction
de leur chiffre d'affaires, de l'équipement et du nombre de salariés et qui
demeure le talon d'Achille pour les professionnels, du fait que l'équipement
demandé n'est pas acquis pour la majorité des entreprises. Conséquences, explique
le même interlocuteur, des projets n'ont pas trouvé preneurs à cause de cette
condition.
Evoquant
l'élaboration des cahiers des charges, le représentant de l'AGEA
relève qu'ils manquent de fondement et d'uniformité et sont souvent la cause
d'élimination préalable de certaines entreprises. Quant au problème de main-d'Å“uvre,
l'UGEA propose une réévaluation de la bourse pour les
jeunes formés aux centres de formation pour les motiver à choisir les métiers
de bâtiment tels que coffreur ou ferrailleur ou maçon délaissés par les
candidats à la formation professionnelle.
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Posté Le : 15/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mokhtaria Bensaâd
Source : www.lequotidien-oran.com